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Ghardaïa
Scepticisme de la rue ghardaouie sur la rencontre à Alger avec Sellal
Publié dans Liberté le 04 - 01 - 2014

"Nous ne reconnaissons aucune légitimité aux membres de la délégation qui ont été reçus par Sellal à Alger. Ils n'ont aucune représentativité et personne d'entre nous ne les a mandatés pour parler en notre nom. D'ailleurs, dans cette délégation, il n'y a aucun habitant de notre quartier, comment peuvent-ils alors parler de nos douleurs ?" C'est ainsi que réagit Mustapha, cadre de la santé. Pour Harzallah, étudiant universitaire : "Ce n'est pas avec ces gens-là qu'on va régler les problèmes. Il faut que ce soit les enfants des quartiers touchés, que ce soit chez les Mozabites ou chez nous, qui doivent se mettre autour d'une table et se regarder droit dans le blanc des yeux pour discuter du problème et trouver des solutions, afin que plus jamais cela ne se reproduise. Nous sommes condamnés à vivre ensemble, il faut que l'on trouve un consensus."
Ce rejet est plus ou moins exprimé à travers des affiches anonymes collées sur les grands boulevards de la ville, remettant en cause la représentativité des membres de la communauté arabe de la délégation dépêchée à Alger pour rencontrer le chef du gouvernement. "Ces personnes ne représentent qu'elles-mêmes et ne sont, pour la plupart, que des aventuriers politiques qui essaient de se placer et de s'afficher en prévision des prochaines élections. Certaines d'entre elles sont d'ailleurs de véritables nomades politiques qui ont squatté toutes les formations politiques sans jamais réussir à se faire élire sous quelque casquette que ce soit", lit-on, avant d'ajouter que "le règlement de cette crise passe par la libération des détenus arrêtés lors des journées d'affrontements et la distribution à grande échelle de lots de terrains à bâtir et de logements sociaux à une population en constante augmentation et dont la promiscuité engendre des frictions". Pour les Mozabites de la commune de Ghardaïa, c'est un communiqué en bonne et due forme qui a été remis à la presse, et dont notre bureau de Ghardaïa détient une copie. Celui-ci appelé "Communiqué n°1 annonçant la création d'une cellule de coordination et de suivi", à travers lequel il est expressément fait mention que "nul n'est qualifié ni mandaté pour parler ou négocier au nom des Mozabites de la commune de Ghardaïa en dehors des 4 membres de la cellule de coordination et de suivi des événements, nommément cités et plébiscités par les notables, les aâyanes et les citoyens mozabites de la vallée du M'zab. Il s'agit de Babbaz Khoudir, défenseur des droits de l'Homme, Siousiou Mustapha, responsable de la commune de Ghardaïa de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Baba Oumoussa Mustapha, porte-parole de la Fédération locale du FFS, et Chkabkab Baba, représentant des aâyanes de la vallée du M'zab".
Revenant sur les circonstances ayant présidé à la création de cette cellule et de ses missions, le communiqué avance que celle-ci est née d'une conjoncture délicate traversée par la région eu égard aux graves événements et dérives qui se sont produits, notamment l'atteinte aux lieux de culte mozabites, tels les cimetières, les mausolées des vénérés chouyoukhs ibadites, les lieux de prières, et ce, en sus des incendies de magasins et de demeures. Dénonçant les parties qui attisent le feu de la fitna (sans les citer), le document dénonce, par ailleurs, "certains officiers de police qui ont pris position et se sont rangés du côté d'une partie de la population contre une autre". Et c'est justement pour dénoncer tous ces dépassements, ces actes criminels et ces atteintes aux valeurs sacrées de la communauté mozabite que cette cellule a été mise en place par l'assentiment total des aâyanes et de l'autorité religieuse de la vallée, pour parler d'une seule voix et qu'elle soit ainsi la seule reconnue en tant que telle dans toute discussion, approche ou négociation avec les pouvoirs publics ou autres pour dégager un consensus sur la solution de ces problèmes par des mécanismes à même de répondre aux conditions préalables, seules et uniques solutions à la reprise de l'activité économique et d'une vie normale de la cité. Signé des quatre membres de cette cellule, le document, dans son dernier paragraphe, insiste sur la cohésion et le devoir de justice "espérant être à la hauteur de l'immense responsabilité qui leur est confiée par la communauté".
Invoquant et dénonçant l'immixtion de certaines parties non représentatives dans la gestion de cette crise, notamment certains charognards et des aventuriers politiques qui essaient de se placer sur la scène locale, le responsable fédéral du FFS, Mesbah Hamou, "défie quiconque pouvant discuter de cette crise et capable de faire rouvrir le moindre magasin en dehors des membres composant cette cellule. Ce sont les seules et uniques personnes mandatées par la communauté mozabite de la commune de Ghardaïa pour parler en leur nom. Toute autre intrusion dans le débat ne serait que de l'imposture". Mais nous avons appris de sources sûres que des discussions ont eu et continuent d'avoir lieu en toute discrétion au siège de la wilaya avec les véritables représentants des quartiers et des commerçants de la commune de Ghardaïa. D'ailleurs, même les quatre membres de la composante représentant les Mozabites de la commune de Ghardaïa ont été vus hier et avant-hier, tout comme les représentants des quartiers arabes, s'introduisant en toute discrétion dans l'enceinte de la wilaya par des portes dérobées, notamment celles donnant sur l'hôtel "les Rostémides" et la cité des 15 villas. Ces discussions ont été organisées et menées en catimini par l'ex-wali de Ghardaïa et actuel secrétaire général du ministère de l'Intérieur,
Ahmed Adli. Entouré de quelques membres du ministère de l'Intérieur (4 selon nos sources),
Ahmed Adli et Mahmoud Djamaâ, son successeur au poste de wali de Ghardaïa, apparemment surpris par la rapidité et l'étendue des événements, se sont rencontrés dans la salle bleue de la résidence de la wilaya, transformée en la circonstance en discret bunker. Une véritable omerta entoure ces discussions pour l'instant. Nous sommes en attente du contenu et des résultats de ces discussions/négociations.
L. K
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