Résumé : Camélia vivait un amour interdit. Elle le savait. Mais les vibrations de son âme et les pulsations de son cœur ne pouvaient la tromper. Elle aimait ce médecin et était prête à tous les sacrifices. D'autant plus qu'il n'était pas indifférent à ses sentiments. Omar la contacte, et elle lui révèle qu'elle venait d'entamer un nouveau feuilleton. Elle se rendit dans la cuisine, et se prépara un sandwich. Omar n'avait pas rappelé, et elle lui en était reconnaissante. Que pouvait-elle donc lui raconter ? Elle voulait surtout garder secrète sa seconde visite chez Hassen. Pas un mot là-dessus à quiconque.Son cousin, même s'il était très gentil et très proche d'elle, ne comprendrait jamais sa réaction envers ce toubib, et l'en blâmerait à coup sûr. Elle décide de mener sa barque seule. Une barque qui va tanguer au gré du vent et de la tempête dans un océan de contradictions.Elle savait que la partie ne sera pas facile. Hassen était toujours marié... Même s'il lui avait avoué qu'elle ne lui était pas indifférente, elle savait qu'il tenait à son enfant, et que c'est pour lui qu'il s'était sacrifié. Il lui avait parlé de Wassila, sa femme, sur un ton qui ne cachait rien de leur relation... Il n'y avait plus rien entre eux... Elle le sentait... Hassen l'avait épousée dans un moment d'égarement peut-être... Elle sentit une boule se former dans son estomac. Pour une fois que son cœur palpitait, elle devait faire face à une situation qui la dépassait. Hassen consentira-t-il à divorcer pour l'épouser ? Et elle, acceptera-t-elle de construire son bonheur sur les ruines d'un foyer et sur les malheurs d'une autre ? Une larme effleure sa joue... Elle comprenait maintenant ces femmes qui faisant fi de toute raison, s'enfuyaient avec des hommes, au gré de l'aventure et des pulsions de leur cœur, quitte à périr par le feu ! C'était donc ça l'amour ! Le sommeil finira par l'emporter. Elle rêva de rivages lointains et de rivières cristallines. D'oiseaux et d'animaux, pour revenir vers son amour... Hassen lui ouvrait ses bras... Elle s'y était blottie... Mais au dernier moment, elle s'était enfuie, en emportant quelque chose de lui... Elle ouvrit ses mains et constate qu'il lui avait offert un bracelet. Camélia ouvrit les yeux. L'éclat du bracelet l'avait aveuglée ! Plutôt c'était le soleil qui pénétrait par sa fenêtre. Elle se lève et s'empresse de se rendre dans la cuisine où sa mère préparait le déjeuner. -Ah ! Te voilà enfin, j'ai cru que tu n'allais jamais te réveiller. -Désolée maman, mais j'ai travaillé très tard dans la nuit. -Je le sais... Je voulais juste t'avertir que tu es déjà assez surmenée comme ça pour t'entêter à travailler plusieurs heures d'affilée aux dépens de ta santé. Camélia s'approche de sa mère et l'entrelace : -Maman chérie, tu sais bien que je trouve mon bonheur dans l'écriture... -Oui... Mais pas dans ton état actuel... Ce médecin t'a bien prévenue... Tu devrais te reposer. -Le médecin ? Elle sourit. Sa mère parlait de Hassen... Si elle pouvait deviner que c'est grâce à lui qu'elle s'était enfin décidée à entamer son feuilleton ! Sa maman lui jette un regard interrogateur. -Tu sembles détendue Camélia... Omar t'a t-il appelée ? -Omar ? Heu... oui... Il m'a contactée hier en fin d'après-midi, il voulait m'inviter à dîner. -Et bien sûr, comme à ton habitude, tu as refusé. Camélia hausse les épaules : -J'avais du travail... Je ne pouvais me permettre le luxe de sortir alors que je devais entamer mon récit. Sa mère secoue sa tête d'un air navré : -Quand te rendras-tu donc compte que les années passent en flèche et que tu es en train de prendre de l'âge sans penser à ton avenir. Omar t'aime et veut t'épouser. Je suis certaine que ce bonheur que tu cherches tant se trouve auprès de lui. Camélia se verse une tasse de café avant de répondre : -Maman... C'est toi qui m'a toujours conseillé de croire au destin... Alors, je ne fais qu'attendre ce destin. -Mais, justement, ce destin se manifeste sous les traits de ton cousin... Qu'attends-tu donc pour lui donner ta réponse ? -Un jour peut-être... -Quand cela ? Dans un siècle ? -Je n'en sais rien maman. Omar a grandi avec moi. Pour le moment, le sentiment que j'éprouve envers lui est amical... Tu sais bien que ces choses-là ne se commandent pas. Y. H. (À suivre) Nom Adresse email