Résumé : N'y tenant plus, après deux jours, Camélia décide d'aller revoir son médecin. Elle avait remarqué à l'heure de pause que son véhicule était encore là, et en profita pour se rendre au cabinet. Il la reçoit sans formalité, et elle lui avoua qu'elle se sentait mieux depuis qu'elle prenait ses médicaments... Mais le toubib voyait autre chose. Elle est surprise par la question, mais elle savait que le toubib avait entièrement raison dans ce qu'il avançait. -Oui... J'ai... j'ai rencontré un ancien ami. Quelqu'un que j'appréciais beacoup, et cette rencontre a suffi à me motiver. -Vous voyez donc qu'il suffit de peu pour que le monde prenne de belles couleurs autour de vous... Il sourit, et Camélia se sentit défaillir : -Je... je vais reprendre mon travail. Vivre un nouveau feuilleton, répondre à mes lecteurs ou rencontrer des intellectuels me permet de me ressourcer. -C'est magnifique, je suis content de savoir que vous aimez votre métier. Heu... vous écrivez des récits, c'est ça? -Oui, des nouvelles, des feuilletons. Je suis chroniqueuse... -Et tout ça est publié dans votre journal... -C'est ça. -Vous devriez me rajouter à la liste de vos lecteurs, chère madame. -Tout le plaisir sera pour moi... Heu... Je n'aime pas trop l'expression "chère Madame", cela fait un peu trop sérieux.... Il rit : -Vous voulez que je vous appelle par votre prénom ? Camélia. Il se rappelait son prénom ! La jeune femme est comblée. Ce médecin devait recevoir un tas de patients, et ne pouvait se rappeler tous les prénoms... Mais le sien, il l'avait enregistré dans ses méninges. -Oui... Je m'appelle Camélia. -Et moi Hassen. Elle se rappelle des prénoms qui avaient traversé son esprit. Celui de Hassen ne l'avait pas frôlée. -Hassen, je trouve votre prénom très beau. Hassen... C'est le bien... -Et Camélia... c'est le nom d'une fleur... Elle sourit, alors que son cœur triplait ses pulsations. Elle connaissait enfin quelque chose de lui... Ses yeux fixèrent sa main gauche, où brillait toujours l'alliance en or. Il avait remarqué son regard et il hoche la tête : -Oui, je suis marié. Elle rougit : -Je ... je vous assure que je n'avais aucunement l'intention de vous importuner ou de fouiller dans votre vie privée. Il se lève et contourne sa chaise avant de poser une main sur son épaule : -Je te plais, Camélia, n'est-ce-pas ? Elle sursaute. Le contact de sa main sur elle avait éveillé des sensations jusque-là inconnues. Elle tente de se dégager et de prendre un air dégagé, mais c'était peine perdue, car Hassen ne semblait pas pressé de s'éloigner d'elle : -Je vous en prie Docteur, je suis une femme... -Amoureuse... Eprise... -Comment osez-vous... Non... Je... -Le premier contact est toujours le bon, Camélia...Quand l'amour frappe au premier coup d'œil, nous n'y pouvons rien... Les poètes appellent ce phénomène le coup de foudre. -Heu... Le coup... Le coup de foudre... Je... -Arrête donc de te démener, j'ai ressenti la même chose que toi au premier regard. Je ressentais tes sensations, et ton agitation alors que je t'auscultais. Il soupire et retourne s'asseoir derrière son bureau, au grand désappointement de Camélia qui aurait voulu prolonger le contact de sa main sur son épaule... C'était tellement doux de sentir ce bel homme si près d'elle. Il la regarde et soupire encore : -Lorsque tu étais partie, je me suis traité de tous les noms, car je n'avais même pas eu le réflexe, ou plutôt le courage de te demander tes coordonnées... Le seul espoir pour moi, était de te revoir... Alors j'ai pris mon mal en patience. Camélia reprend ses esprits. Cet homme lui faisait la cour... La prenait-il pour une femme facile, ou bien était-ce réellement le coup de foudre entre eux ? Elle se lève, mais il relève des yeux si suppliants vers elle qu'elle se rassoit : -Franchement, si je m'attendais à de telles révélations, je ne serais pas revenue... -Menteuse ! Tu revenais justement parce que tu ne pouvais plus résister... Tu ne pouvais plus prolonger l'attente de me revoir. Y. H. (À suivre) Nom Adresse email