Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a effectué hier une importante visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Tizi Ouzou, où il a notamment inauguré un nouveau centre de traitement des déchets hospitaliers, situé à Oued Fali, dans la périphérie-ouest de Tizi Ouzou, et une extension de l'hôpital de la ville côtière de Tigzirt. Au cours de la même visite, le ministre de la Santé a également visité de nombreux projets relevant de son secteur, notamment le nouvel établissement hospitalier spécialisé (EHS) en cardiopédiatrie de 80 lits, implanté dans la ville de Draâ Ben-Khedda, où il a piqué une vive colère devant les responsables de ce centre, qui a été livré en 2012 et est équipé pratiquement de tout le matériel nécessaire pour son fonctionnement, mais qui, malheureusement, tarde encore à ouvrir. Une telle situation pénalise évidemment des milliers de patients de la wilaya de Tizi Ouzou et des wilayas limitrophes, qui attendent la mise en service de cet important établissement à caractère régional. "Je reviendrai dans trois mois pour inaugurer ce centre !", a averti le ministre, qui ne semblait pas tellement convaincu des explications avancées par les responsables locaux au sujet du retard enregistré pour sa mise en fonction. "C'est une chaîne composée de nœuds que vous n'arrivez pas à défaire", leur dira encore le ministre qui exige son ouverture dans les meilleurs délais. Dans la même ville, le ministre a visité le fameux chantier de réalisation d'un centre anti-cancer de 140 lits. Ce projet a reçu l'odre de service de démarrage des travaux au mois de mai 2009 pour un délai de réalisation de 19 mois, mais le taux d'avancement général des travaux est estimé à 25% au jour d'aujourd'hui. "Avec le précieux concours du wali de Tizi Ouzou, nous venons de régler tous les problèmes qui entravent l'avancement de ce projet, et j'exige que ce CAC soit livré et mis en service au mois d'octobre prochain", déclare le ministre de la Santé, alors que, de son côté, le représentant de l'entreprise portugaise retenue pour sa réalisation rétorquera que ce projet ne sera pas prêt avant le mois de juillet 2015. À Oued Falli, il a procédé à l'inauguration du centre de traitement des déchets hospitaliers, ce qui est une première dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce centre a également connu également un retard considérable pour sa mise en service, et ce, à cause des problèmes d'alimentation en eau et en énergie électrique indispensables pour son fonctionnement. Ce centre, qui a coûté la somme de 130 millions de dinars, est doté de deux banaliseurs d'une capacité jumelée de traitement de 4 400 kg de déchets par jour. Toujours à Oued Falli, le ministre de la Santé s'est rendu sur le site prévu pour la construction d'un nouveau CHU de Tizi Ouzou appelé d'ici à quelques années à désengorger le CHU Mohamed-Nedir. Sur place, Abdelmalek Boudiaf a reçu des explications de la part du responsable du bureau d'études chargé de cet important projet, où il est également prévu la construction d'une clinique mère-enfant et d'une clinique du rein avec la possibilité de construire ensuite une faculté de médecine. Sur place, le ministre de la Santé a insisté sur le respect de l'instruction donnée récemment sur le même site par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour le lancement des travaux à la fin de ce mois de janvier ou au plus tard au début du mois de février. "Le futur CHU de Tizi Ouzou sera réalisé sur un site magnifique et, comme tous les autres projets de CHU prévus dans d'autres wilayas du pays, tous les dossiers ont été ficelés, et il ne reste plus qu'à retrousser ses manches pour œuvrer pour leur réalisation dans les meilleurs délais", dira le ministre au cours d'un point de presse organisé en fin d'après-midi au CHU Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou où il a visité les deux pavillons des urgences et inauguré un service de médecine légale, ainsi qu'un autre service de médecine pénitentiaire, tout en prêtant une oreille très attentive à des citoyens et des praticiens qui lui ont fait part de nombreuses carences dans le domaine de la santé. A. I Nom Adresse email