Comme annoncé la semaine passée à partir de Mascara par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la convocation du corps électoral devra avoir lieu au plus tard vendredi prochain. L'information a été confirmée dans la journée d'hier par l'agence officielle (APS), mais avec une nuance de taille ! "Sauf cas de force majeure", nuance d'emblée l'APS, le président de la République procèdera à la convocation du corps électoral, entre le 16 et le 17 janvier courant, conformément aux délais impartis par le code électoral. Pourquoi alors ce "sauf cas de force majeure" alors que la loi électorale est censée être claire et affirmative ? Selon la dépêche de l'APS, la réserve serait, néanmoins, exprimée dans la loi organique du 12 janvier 2012 relative au régime électoral. "En effet, la loi organique du 12 janvier 2012 relative au régime électoral stipule dans son article 133 que sans préjudice des dispositions de l'article 88 de la Constitution, le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, quatre-vingt-dix jours avant la date du scrutin", lit-on dans la dépêche de l'APS, diffusée quelques heures peu avant une autre dépêche informant que "le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, se trouve depuis lundi à l'hôpital Val-de-Grâce (France) dans le cadre d'une visite médicale routinière de contrôle". Il faut dire que c'est l'une des rares fois que le commentaire a presque "noyé" l'information dans une dépêche de l'agence officielle qui, de surcroît, a souvent habilement évité d'évoquer l'article 88 qui fait référence à l'empêchement du Président à exercer ses fonctions pour raison de santé. Plus loin, il est indiqué dans la même dépêche que ce scrutin devrait avoir lieu "inévitablement" entre le 16 et le 17 avril prochain, et ce, toujours suivant les dispositions du code électoral, étant donné que le mandat présidentiel actuel prend fin le 16 avril 2014. Pourquoi "inévitablement" ? La question mérite d'être posée tant que l'article 32 du code électoral est clair : "Les élections présidentielles ont lieu dans les trente (30) jours qui précédent l'expiration du mandat du président de la République." Par ailleurs, il est souligné que la convocation du corps électoral donnera également lieu d'abord à la révision des listes électorales, ensuite à la mise en place d'une Commission nationale pour la préparation de ces élections. Ladite commission est présidée par le Premier ministre. Aux partis politiques de l'opposition qui revendiquaient "Une Commission nationale indépendante", le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a été catégorique en déclarant récemment que l'installation de cette commission est une tâche qui échoit à l'administration. Cette commission est composée, généralement, des représentants de plusieurs secteurs concernés par les élections, à l'instar du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, du ministère de la Justice, du ministère des Finances et celui de la Communication. F. A Nom Adresse email