C'est la panique à bord du vaisseau FLN qui semble tanguer au gré des hommes à sa tête. En tête de liste, Amar Saâdani, son secrétaire général, qui ne cesse de s'époumoner pour montrer une présence à la proximité du cercle restreint du pouvoir. Sans feuille de route précise, il répétera la même litanie qui se résume à ce sacré quatrième mandat dont tout le monde parle, sauf l'intéressé lui-même ; on retrouve les redresseurs actionnés pour faire comme s'il y avait un débat à l'intérieur des instances, mais soumis à l'administration dès qu'il est question d'une convocation d'un comité central extraordinaire. Par peur de représailles après le 17 avril. Parti au pouvoir depuis l'Indépendance, il sera difficilement tolérable et humiliant de se retrouver en dehors, peu habitués pour tous de se mouvoir dans un espace d'opposition. In fine, ces différentes démonstrations ne visent pas une reconfiguration du vieux parti, mais un simple partage des privilèges entre les différents clans de cet appareil. À ajouter à ce trouble, la montée sur scène de Benflis qui, en plus d'être un enfant de la maison, met dans l'embarras les versatiles à faire un choix. Ce brouhaha entretenu pour une consommation extérieure cessera à la demande du mentor et chacun entrera dans les rangs pour la gestion des élections dont ils sont les grands spécialistes. Même scénario au sein du RND où l'ombre d'un certain Ouyahia plane toujours malgré son absence. Le choix des patrons est fait à bon escient pour une mission précise et limitée dans la durée : les échéances du 17 avril. En attendant, il leur est autorisé d'occuper la scène médiatique en donnant l'impression de s'entredéchirer alors qu'ils ne font que se chamailler, et il sera difficile de croire que ces "chahuts de vieux gamins" remettent en cause une ossature blindée par les strates du temps que les uns et les autres ont passé à l'ombre du parti-Etat. O A [email protected] Nom Adresse email