Soufiane Djilali, SG du parti Jil Djadid et candidat déclaré à la présidentielle, a adressé une lettre au président de la commission de supervision des élections dont voici le texte intégral. "Depuis plusieurs jours, des dépassements graves sont opérés par des ministres en poste relayés par la télévision publique et une chaîne privée, qui se sont transformées en porte-voix de ceux-ci pour influencer le cours de l'élection présidentielle d'avril 2014. Après la campagne inavouée du Premier ministre, et les multiples déclarations de nombreux autres membres du gouvernement, ce samedi 1er février, un autre ministre, président d'un parti politique, membre de la commission nationale préparatoire des élections, a bénéficié de 7 minutes de temps de parole en plein journal télévisé du 19h en langue française et du 20h en langue nationale pour faire la promotion de la candidature du président de la République en utilisant le mensonge, annonçant que l'opération de collecte de signatures pour monsieur Bouteflika aurait été entamée. Or, ce matin même, dimanche 2 février, le ministre de l'Intérieur a apporté un démenti catégorique quant au retrait des formulaires de signatures par Abdelaziz Bouteflika, démontrant ainsi le grave dérapage de M. Ghoul et de l'instrumentalisation du Président par son entourage. Par leurs multiples fausses déclarations, mensonges et manipulations, répercutées longuement par la Télévision nationale, censée pourtant être publique, messieurs Amar Saâdani, Amar Ghoul et Amara Benyounès et d'autres ministres sont en train de porter atteinte au processus préélectoral, démontrant ainsi à l'opinion publique que le trafic officiel a d'ores et déjà démarré. Ces agissements ont pour but évident de préparer l'opinion publique par un matraquage systématique et un chantage malsain, à l'imposition par la force aux Algériens d'un 4e mandat pour le Président, lui-même pourtant silencieux sur la suite des événements. En tant que candidat déclaré aux présidentielles de 2014, je vous interpelle personnellement en tant que président de la commission de supervision, et vous demande d'assumer votre responsabilité sans faux-fuyant ni complaisance auxquels nous ont malheureusement habitués les fonctionnaires désignés et vous prie d'intervenir pour mettre fin à ce dévoiement des moyens de la République par des ministres et des responsables de partis au pouvoir peu soucieux de morale et d'éthique." Le candidat à la présidentielle de 2014 Nom Adresse email