Treize photographes, ainsi que studios Vedette, participent à l'exposition, qui a pour thème l'enfance, de la 4e édition de ce festival consacré à la photographie d'art, qui se poursuivra jusqu'au 8 mars prochain. La 4e édition du Festival national de la photographie d'art (FesPA) s'est ouverte, samedi dernier au Musée public national d'art moderne et contemporain (MaMa), avec l'inauguration de l'exposition «Fragments d'enfance», qui réunit 13 photographes (Mohamed Abdelaziz alias Fayçal, Sarah Bellache, Aniss Benmeslem, Djamel Farès, H'mida Ghazali, Said Hacène, Mohamed Harireche, Farid Hassani, Lyes Hebbache, Radia Ikezouhene, M'hamed Kerrouche, Mustapha Sellali, Réda Samy Zazoun), ainsi que les Studios Vedette –qui existent depuis 1947. Des photographes professionnels (issus pour certains du milieu de la presse) et amateurs présentent leurs visions de l'enfance. «L'enfance ne laisse pas indifférent. Il est dit qu'on n'en sort pas indemne. Ou encore qu'on n'en sort tout simplement jamais. Nous avons tous eu la nôtre. Est-ce un refuge, un endroit secret où l'on peut se retrouver dans son entièreté, sans camisoles ? Il y a toujours un enfant qui rit, un enfant qui pleure, un enfant qui est lové en nous. Et a droit au respect, comme tous les enfants.», note Malika Lemdani, dans son texte introductif intitulé «Enfance en images». Elle ajoute : «Ainsi, l'expression de la joie, du bonheur, de la tranquillité, de l'harmonie et du chemin vers l'avant est entre les mains, entre les yeux de ces hommes et femmes derrière l'objectif, tout autant que la laideur, la peur, la violence, et le travail artistique ajoute aux messages qui deviennent témoignages, véridiques et authentiques qui nous sont donnés pour que nous les déchiffrions. Une signature de l'humanité. Un appel à la lucidité et à la bienveillance». Si dans certains clichés, la démarche artistique n'est pas facilement décelable, voire inexistante ; d'autres sont intéressants et affichent parfaitement l'objectif et le propos des photographes, comme les clichés de Sarah Bellache, Mustapha Sellali, et Anis Benmeslem ; et d'autres encore sont remarquables comme ceux de Djamel Farès. Ce dernier, qui a la mémoire pour thème de prédilection, et qui a travaillé à «Alger Républicain» et au TNA, présente avec «Entre le vrai et le vraisemblable», quelques images saisissantes, bouleversantes, notamment celle représentant une femme et son enfant, réalisée dans les Camps de réfugiés sahraouis à Tindouf en 1977. Avec «la Traduction du regard», Sarah Bellache, photographe autodidacte, réussit à saisir des instants du quotidien, notamment avec la photo «Sourire Innocent» représentant une petite fille dans une ruelle de la Casbah d'Alger. La Casbah en décrépitude est bouleversée par la présence et surtout par le regard de la petite fille. Avec «l'Image de la rue», Mustapha Sellali, né en 1991, réussit à traduire l'ambitieuse démarche qui est la sienne, et qui fait de la rue l'espace privilégié pour saisir l'instant. La rue devient un espace artistique, un lieu de tous les possibles, dans laquelle le sujet photographié devient en quelque sorte un personnage ou acteur qui s'approprie la rue et canalise l'image. Ouverte au public depuis hier, cette expositions se poursuivra au MaMa jusqu'au 8 mars prochain. S K Nom Adresse email