Sollicité à maintes reprises pour un entretien avec cet homme d'affaires, ce dernier s'est montré plus que réticent en voulant éviter les médias qui lui ont causé beaucoup de torts, apprend-on auprès de ses subalternes. Toutefois en exclusivité pour Liberté, M. Moulay nous a accordé un entretien dans lequel il se livre avec néanmoins quelques réserves. Liberté : Cela fait plus d'une année que vous vous êtes fait connaître avec les transactions sur les véhicules à des prix défiant toute concurrence, comment se fait-il que vous continuez à vendre à perte ? Moulay Salah : (Rires) Tout d'abord pensez-vous vraiment que la Sarl El Waâd Essadeq vend à perte et que je procède à des extensions de la sorte ? Notre Sarl n'enregistre aucune perte, bien au contraire, et nos gains sont réinjectés dans le marché national. Nous avons entre nous et les vendeurs de véhicules un contrat moral de confiance qui nous unis "El Waâd Essadeq". Si un véhicule présente un vice caché dans son moteur ou autres organes, nous remboursons sur place notre client, ce que ne ferait pas un concessionnaire. Idem pour les papiers du véhicule qui sont remis en règle à l'acheteur sans aucune mauvaise surprise. Ce qui n'est pas le cas sur les marchés de véhicules où les acheteurs sont souvent déçus par leurs acquisitions après les vérifications d'usage. En plus, il faut savoir que les concessionnaires n'honorent pas toujours les délais de livraison, alors que chez nous, on s'engage à respecter les promesses faites à nos clients. En quoi consiste cette formule-miracle qui vous permet de vendre en dessous du prix avec lequel vous avez acheté ? Là vous demandez ma recette ! Désolé, cela doit rester secret, mais bon même si je vous l'explique vous ne pourriez pas comprendre. En gros, je fais fructifier les fonds des vendeurs de véhicules en les plaçant dans des investissements sûrs. Des investissements de quel genre ? Généralement dans l'agroalimentaire, l'aviculture aussi, et dans l'immobilier. Justement on dit de vous que vous avez acheté la moitié de la ville de Sour El Ghozlane, plusieurs villas à Aïn Bessem et même à Bouira- ville. Vous savez les gens disent beaucoup de choses et là vous m'en apprenez des belles ! Non je n'ai pas acheté la moitié de Sour El Ghozlane à ce que je sache, j'achète des terrains auprès de particuliers en leur offrant de bons prix. La Sarl El Wâad Essadeq investi dans l'immobilier, une valeur sûre de tout temps. D'ailleurs j'ai l'intention de lancer prochainement un projet dans l'immobilier. Un projet de 2 000 logements, une nouvelle ville avec centre commercial, mosquée et toutes les infrastructures de vie nécessaires à une cité digne de ce nom qui s'étend sur 17 hectares. Donc, l'immobilier est un autre créneau de votre Sarl ? Vous savez, le gain en lui-même ne m'intéresse pas si mes concitoyens n'en profitent pas, mon but avant tout est de créer de l'emploi, de faire de la région un pôle économique. Depuis le lancement de nos activités, beaucoup d'Algérois et de citoyens de toutes les wilayas d'Algérie affluent à Sour El Ghozlane, je cherche en plus à réaliser le projet de nouvelle ville, à installer des zones d'activité. Prochainement nous allons ouvrir un marché de gros alimentaire, avec la même formule que celui de la vente automobile et vous allez voir le résultat qui s'annonce prometteur. Le marché automobile est donc la face cachée émergée de l'iceberg de l'empire Moulay ? Non, je n'ai pas d'empire, je suis resté très modeste regardez-moi, mon but est de redonner un souffle économique dans une région qui a les potentialités de s'inscrire parmi les wilayas les plus productives en matière d'investissements. Actuellement, plus de 200 emplois directs ont été créés rien qu'avec le marché de véhicules, sans compter les centaines d'emplois indirects, chaque jeune est occupé et le taux de délinquance est quasi nul. Nous avons une grande ambition pour notre région et notre wilaya. On a entendu dire beaucoup de choses sur Moulay depuis sa médiatisation, notamment que vous vous apprêtiez à fuir le territoire national après avoir amassé autant d'argent. D'ailleurs aujourd'hui la rumeur circule en disant qu'après les élections du 17 avril, le marché de véhicules sera fermé. Oui c'est vrai, les médias m'ont fait beaucoup de tort, on a vu sur une chaîne de TV privée que j'avais été interpellé à l'aéroport. Je peux vous confirmer une chose et je tiens à ce que cela soit publié. Tel que vous me voyez actuellement, je n'ai en tout et pour tout comme unique document qu'une carte d'identité nationale. Je n'ai pas de passeport, et vous allez rire, je n'ai même pas de permis de conduire. Comment voulez-vous fuir sans aucun document de voyage ? On a dit que le ministère du Commerce m'avait menacé de fermeture si je ne me pliais pas à la réglementation car à l'époque la Sarl n'était pas encore constituée. Bien avant la fin du délai imparti, j'étais en règle avec l'administration. H. B Nom Adresse email