Les nouveaux actionnaires de NCA-Rouiba sont sortis certainement satisfaits de leur première assemblée générale ordinaire organisée hier à la salle Kiffan Club, à Bordj El-Kiffan (Alger). Leur entreprise affiche de bons résultats en 2013. Le chiffre d'affaires de la société, évalué à plus de 6 milliards de dinars, a enregistré une croissance de 6% par rapport à l'année 2012. Elle aurait pu être très mauvaise. L'année 2013 avait mal démarré en raison de l'arrêt momentané de l'activité PET (plastique), pour mise à jour technologique. Il s'agit d'un arrêt programmé pour remplacer l'ancienne ligne par une ligne aseptique plus performante et offrant aux consommateurs un produit hygiénique et sans conservateurs conforme aux standards qualitatifs et hygiéniques internationaux les plus stricts. Finalement, l'année a été sauvée. L'entreprise a atteint ses objectifs grâce à un excellent 2e semestre, aussi bien sur le carton que sur le PET. NCA-Rouiba a même dégagé un résultat net en progression de 34%, estimé à 228,870 millions de dinars, révèle le directeur général Sahbi Othmani. Du coup, la première assemblée générale ordinaire de la compagnie, depuis son introduction à la Bourse d'Alger, a décidé d'attribuer des dividendes à hauteur de 10 DA par action. "L'année 2013 a connu une croissance des dividendes au-delà des perspectives de 2012, permettant ainsi aux actionnaires de bénéficier d'une bonification de la valeur nominale de leurs actions", souligne NCA-Rouiba. Le total du bilan de la société s'est apprécié à plus de 880 millions de dinars par rapport au 31 décembre 2012. NCA-Rouiba explique cette évolution, essentiellement, par les investissements physiques réalisés qui ont impacté les actifs immobilisés. Le pilotage de l'ensemble des flux a permis à l'entreprise d'améliorer sa trésorerie nette de 289 millions de dinars. Le rapport de gestion de NCA-Rouiba rassure les actionnaires, les fournisseurs et créanciers sur la qualité de ses ratios de solvabilité. Le degré de couverture des intérêts bancaires se situe à un niveau appréciable dénotant de la bonne capacité de la société à faire face au service de la dette. Le ratio de capacité d'endettement démontre que les ressources internes couvrent entièrement les capitaux empruntés et que la stratégie d'endettement de la société est prudente. En 2013, NCA-Rouiba a vendu 85 millions de litres de jus. Le carton a représenté plus de 90% du business de NCA-Rouiba. La contribution du PET n'a été que de 9% en raison de l'arrêt de la production pendant plus de 6 mois. La croissance de 15% des ventes du segment carton provient essentiellement du packaging individuel (la boîte de 20 cl) sur lequel NCA-Rouiba est confronté à la concurrence "par la disponibilité et non par la qualité". Le lancement de Rouiba Pulp est un vrai succès. Malgré un démarrage tardif, l'entreprise a fini l'année avec une croissance de 28% sur le PET, par rapport à 2012. Evoquant les performances industrielles, le président du conseil d'administration de NCA-Rouiba indique que l'entreprise a réalisé, en 2013, 235 millions d'unités sur la totalité de la gamme, soit près de 90 millions de litres produits, enregistrant ainsi une croissance de 12,4% par rapport à l'année 2012. Concernant le comportement du titre NCA-Rouiba à la Bourse d'Alger, stable au début de son introduction, celui-ci a atteint les 420 DA au début de l'exercice 2014. Le directeur général de NCA-Rouiba promet une année 2014 "encore plus belle". Il prévoit un chiffre d'affaires qui passera à 7,39 milliards de dinars, une croissance en litres de 20%. Interrogé sur l'impact de sa démission du FCE sur le titre NCA- Rouiba, Slim Othmani a indiqué qu'il n'y avait pas eu d'impact négatif. "Si je me réfère au nombre d'emails de soutien que j'ai reçus au cours de l'action NCA-Rouiba à la Bourse ainsi qu'à la croissance des ventes, le résultat est extrêmement positif", a estimé M. Othmani. Il précise qu'il n'a pas fait d'opération marketing. "Je n'ai attaqué personne. Je n'étais pas dans une logique conflictuelle. J'étais dans une logique de valeur et de respect de soi", a-t-il expliqué. Concernant le fonctionnement de la Bourse, M. Othmani critique "constructivement" les intermédiaires en opérations de Bourse (IOB) "qui ne sont pas suffisamment actifs". Il ne comprend pas pourquoi le titre de Saidal ne prend pas de valeur par rapport aux perspectives affichées par l'entreprise. "C'est une aberration", constate-t-il. C'est le cas aussi pour Alliance Assurances. "Quand vous voyez les résultats d'Alliance Assurances et ses perspectives de développement, quand vous voyez ce qu'a subi Alliance Assurances à travers la Bourse, c'est une hérésie. Quelqu'un qui est arrivé avec 300 euros, l'équivalent de 30 000 DA, il a fait perdre au titre Alliance Assurances 1,2 milliard de dinars, soit 12 millions d'euros", a-t-il révélé. Slim Othmani plaide pour l'ouverture des portes de la Bourse d'Alger aux institutionnels internationaux qui ne sont pas, affirme-t-il, dans une logique spéculative. "On n'a même pas autorisé les institutionnels algériens à participer", regrette M. Othmani. M. R. Nom Adresse email