La campagne électorale pour la présidentielle du 3 juin en Syrie a débuté hier, et trois candidats dont le président actuel Bachar al-Assad ont été validés par la Cour constitutionnelle suprême pour le scrutin qui ne se déroulera que dans les territoires contrôlés par les forces gouvernementales. La cour constitutionnelle avait annoncé samedi que les trois candidats, Bachar al-Assad, Maher al-Hajjar et Hassan al-Nouri, "pourront lancer leur campagne électorale à partir de dimanche". Les 24 autres postulants pour cette élection ont été écartés par la cour constitutionnelle pour ne pas avoir rempli les "conditions" requises, selon la même source. La loi électorale précise que les postulants devaient obtenir la signature de 35 députés. Or il n'y a que 89 députés "indépendants" sur les 250 parlementaires, 161 appartenant au parti Baath, au pouvoir depuis un demi-siècle. Il s'agit de la première élection présidentielle depuis plus de cinquante ans en Syrie. Le scrutin ne se déroulera que dans les territoires contrôlés par l'armée syrienne. Dans le centre-ville de Damas, sous contrôle des forces gouvernementales, des dizaines de pancartes, affiches et énormes banderoles représentant le drapeau syrien, portant le slogan "Ensemble", et signés de Bachar al-Assad, sont apparues, rapportent les médias. D'autre part, plusieurs pancartes à la gloire du candidat Hassan al-Nouri, un homme d'affaires damascène, sont apparues dans la capitale, appelant à "la lutte contre la corruption", au "multipartisme économique" et au "retour de la classe moyenne". Hassan al-Nouri est un homme d'affaires damascène, qui a été membre d'une formation de l'opposition de l'intérieur tolérée par le pouvoir et qui a fait ses études aux Etats-Unis. Le troisième candidat, originaire d'Alep, la principale ville du nord où l'armée gouvernementale mène une lutte féroce contre les rebelles, Maher al-Hajjar est un député indépendant qui a longtemps été membre du parti communiste. R. I./Agences Nom Adresse email