Son objectif est d'élaborer un texte qui consacre une véritable séparation des pouvoirs et la Primature au parti majoritaire. Amar Saâdani, le secrétaire général de cette formation politique qui a présidé la cérémonie d'ouverture de la rencontre, organisée en son siège national à Hydra, a dévoilé l'essentiel des amendements qu'il souhaite apporter à la première loi du pays. "Nous œuvrons pour l'élaboration d'une Constitution démocratique et sociale qui consacre le principe de séparation des pouvoirs, conforte l'indépendance de la justice, favorise le rôle du Parlement et donne une meilleur place à la majorité au sein du gouvernement", note-t-il dès l'entame de son allocution avant de souligner : "Notre parti œuvre également à l'élaboration d'une Constitution qui élargit le champ des libertés notamment à celle de la presse, ouvre la voie aux partis notamment à ceux de l'opposition pour avoir plus d'espace et pour exercer leur activité politique dans un climat sain, consacre un large espace à l'information, au respect de l'opinion d'autrui et à la participation de la société civile au processus de développement." Saâdani, qui a avancé que "le FLN proposera une révision profonde" de la Constitution, a assuré que la commission d'experts jouit de larges prérogatives en ce qui concerne la formulation des suggestions, à l'exception des questions liées aux constantes et à l'identité de la société. "Vous avez une liberté totale de faire des propositions sans limites, ni lignes rouges", a-t-il affirmé. Tout en exhortant les membres de la commission "d'avoir le courage d'aborder toutes les questions, comme celles liées à l'identité nationale", Saâdani a répondu "pourquoi pas ?" à une question sur l'officialisation de tamazight. Par ailleurs, le premier responsable de la formation majoritaire a réitéré sa sollicitation à l'opposition, l'exhortant de prendre part aux consultations de juin prochain en vue d'enrichir la prochaine Constitution. Il motivera son appel en considérant que les consultations autour de l'initiative présidentielle constitue "une opportunité précieuse qui s'offre à nous pour dégager une Constitution consensuelle au profit de tous", tout en estimant que "le boycott des consultations est inutile et ne sert pas la démocratie". Toutefois, la rencontre du FLN de jeudi n'est que pure formalité pour un parti dont le poste de président est occupé par l'actuel chef de l'Etat. Le 7 mai dernier, le jour de la tenu du Conseil des ministres annonçant la révision constitutionnelle, Saâdani avait réuni les mouhafedhs de son parti. "Le programme et les projets de réforme du président de la République sont également les nôtres, c'est pour cette raison que nous devons nous mobiliser les premiers pour être à la hauteur du statut que détiendra le FLN à l'orée de la révision constitutionnelle qui s'annonce", a-t-il insisté. Aussi, le 29 avril dernier, Saâdani, commémorant la Journée internationale de la presse, a répondu à une question sur les propositions du FLN sur la révision que "ce sont les mêmes propositions que celles du président". En ce sens que pour connaître les positions du FLN sur la loi fondamentale, il convient de percer celles du président de la République. C'est dans cette optique que les positions et propositions du parti sur la loi fondamentale sont à rechercher en dehors des structures officielles. N. M. Nom Adresse email