Alors que les actions cycliques observées par les lycéens de la vallée du M'zab pour tirer la sonnette d'alarme quant à leur scolarité se sont avérées infructueuses, la devanture du siège de la Direction de l'éducation de Ghardaïa a été, mercredi dernier, le point de convergence de plus de 200 lycéens de la vallée du M'zab, pour la plupart en classe de terminale, qui ont observé un sit-in pour manifester leur désarroi et "attirer l'attention des autorités sur leurs conditions de scolarité'' à la veille de l'examen du baccalauréat. À entendre ces lycéens et les parents d'élèves des quartiers de Sidi-Abaz et d'El-Korti, la "scolarité a été sérieusement perturbée par les regrettables événements qu'ont connus Ghardaïa et Berriane ces derniers mois. Selon eux, plusieurs enseignants ont fui les violences et l'insécurité dans les établissements scolaires". La situation des candidats à cette épreuve capitale n'est pas du tout reluisante vu que plusieurs centaines d'élèves, collégiens et lycéens de la vallée du M'zab, qui n'ont plus accès à leur établissement depuis janvier dernier en raison du règne de l'insécurité, risquent de perdre toute l'année scolaire. Pis encore, "plusieurs établissements scolaires sont encore fermés à cause de l'insécurité, de l'intolérance et des préjugés dans certains quartiers de Ghardaïa, le tout favorisé par l'absence des enseignants'', et ce, notamment, dans les lycées de Sidi-Abaz, El-Kourti, Moufdi-Zakaria et Filali, ainsi que des collèges et écoles primaires dans les quartiers de Ben Ghanem, El-Houfra et El-Aïn, selon des citoyens, dont des parents d'élèves. Des efforts sont consentis pour relever le niveau des lycéens, notamment ceux des classes terminales, selon un responsable de l'éducation. Les lycéens, qui ne cherchent qu'une oreille attentive à leurs inquiétudes, se sont dispersés dans le calme, sous un imposant dispositif sécuritaire. Par ailleurs, la solution à la crise de Ghardaïa n'est pas d'ordre sécuritaire, a déclaré, mercredi passé, le général A. Abdellaoui, en marge des portes ouvertes sur la Gendarmerie nationale organisées à Laghouat du 15 au 17 du mois en cours. Elle est, selon la même source, entre les mains de l'ensemble des citoyens qui ne doivent ménager aucun effort pour mettre fin aux hostilités qui n'ont que trop duré. En cette circonstance, il n'a pas manqué de lancer un appel aux citoyens de la vallée du M'zab, pour privilégier l'intérêt général sur toute autre considération, notamment l'intérêt personnel, car "l'Algérie a besoin de tous ses enfants", a-t-il déclaré avant d'ajouter qu'il appartient aux parties au conflit de consentir des concessions pour que la perle du Sud retrouve son dynamisme d'antan. B. A. Nom Adresse email