Personne n'aurait pensé un jour que la Tunisie serait infestée par le terrorisme, des mines, des caches d'armes de guerre, des assassinats et des attentats. C'est pourtant aujourd'hui une réalité. Hier encore, une quantité importante d'explosifs a été saisie dans un fossé, dont sept roquettes antimissiles, des parafoudres, des bombes à retardement et des ceintures explosives. C'est le porte-parole officiel du ministère de la Défense, le colonel major, Taoufik Rahmouni, qui en a rapporté l'information hier matin. Selon lui, cette découverte a été réalisée grâce aux forces militaires, soutenues par des unités de la Garde nationale, qui ont envahi une zone suspecte à 6 km de Ben Guerdane, dans le gouvernorat de Médenine. Il a ajouté qu'en marge de cette opération, un terroriste activement recherché a été arrêté. Dans le même sillage, les unités de la Garde nationale à Médenine, près de la frontière libyenne, ont arrêté, dans la nuit de samedi à dimanche, trois éléments terroristes en possession d'explosifs. Le porte-parole officiel du ministère de l'Intérieure, Mohamed Ali Aroui, a précisé qu'il s'agît de mines et de ceintures explosives. Pour sa part, le président de la République Moncef Marzouki a condamné, samedi, l'attaque terroriste survenue la veille au mont Châambi qui s'est soldée par la mort de deux officiers de l'Armée nationale et la blessure de 4 soldats. Il a déclaré lors de son discours d'hommage aux martyrs Ali May et Rabeh Aouadi, que les terroristes s'en prennent au peuple, à sa révolution et à son futur. S'adressant au peuple tunisien, il a ajouté que "cette guerre te vise à travers les forces de l'ordre de l'armée... il faut persévérer et apprendre à encaisser les coups". Depuis la mort d'une vingtaine de militaires et gendarmes, des bombardements aériens réguliers et des opérations au sol, les forces tunisiennes n'ont jusqu'à présent pas réussi à neutraliser le groupe. "Il est impossible de maîtriser à 100% une zone de ce relief et de cette taille", a souligné Taoufik Rahmouni. Aucune des attaques prêtées à des groupes armés extrémistes en Tunisie depuis la révolution de janvier 2011 n'a été revendiquée. I. O. Nom Adresse email