Jouant la prudence, le bureau d'Alger du SAP a gelé la deuxième journée du débrayage, mais maintient, pour l'heure, le préavis de grève des paramédicaux de tous les hôpitaux de la capitale les 23 et 24 juin prochains. Changement de décor, hier matin, à l'entrée de l'établissement public hospitalier Djilali-Belkhenchir d'El-Biar. La tension et la cacophonie de la veille ne sont plus qu'un mauvais souvenir. L'hôpital a retrouvé sa sérénité, son ambiance habituelle et les va-et-vient incessants du personnel, des malades et de leurs proches. Le portail fermé la veille était grand ouvert. "Heureusement que la tension a baissé. Hier, ils ont perturbé notre quiétude avec leur grabuge. J'espère que ça va durer longtemps", commente un riverain. Pour lui, "le gouvernement devrait interdire la grève dans certains secteurs, à commencer par la santé". Prévue pour deux jours, la grève, initiée par la section syndicale du SAP de l'hôpital Djilali-Belkhenchir, n'aura donc duré qu'une journée. Le débrayage qui devait se poursuivre hier a finalement été gelé par le bureau du SAP de la wilaya d'Alger. "Le bureau de wilaya a décidé de geler la deuxième journée du débrayage. Les paramédicaux ont repris du service et l'hôpital fonctionne normalement et dans le calme", nous dit le SG de la section. Mohamed Cherair explique que "cette décision a été prise pour prouver la bonne volonté de la section syndicale qui n'a aucun intérêt à paralyser l'hôpital. La direction s'est engagée à ouvrir un dialogue avec le chargé des conflits du bureau de la wilaya d'Alger". Selon le même interlocuteur, la section syndicale de l'établissement public hospitalier de Birtraria se réunira avec le bureau d'Alger afin de réétudier et de finaliser la plateforme de revendications avant de la soumettre à la direction. La section syndicale revient, certes, à de meilleurs sentiments, mais joue la prudence. Si la deuxième journée du débrayage a été levée, le second préavis pour un autre mouvement des paramédicaux de tous les hôpitaux de la wilaya d'Alger les 23 et 24 juin prochains est toujours de mise. "Du moins jusqu'à nouvel ordre. Nous attendons de voir la position de la direction de l'hôpital. Nous avons, de notre côté, fait preuve de bonne volonté. Nous n'avons pas voulu envenimer la situation. Preuve en est que même au premier jour du débrayage nos adhérents ont assuré le service minimum alors que les paramédicaux non grévistes ont abandonné leur poste pour soutenir la directrice." De son côté, la directrice qui approuve le dialogue avec le bureau de wilaya, réitère ses premières déclarations : "Je ne céderai pas au chantage et je ne ferai pas marche arrière. Le syndicat veut les postes supérieurs pour ses membres qui ne répondent pas aux critères de sélection." M. B. Nom Adresse email