Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Suite au rapport de la représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU Le Conseil de sécurité tire la sonnette d'alarme sur la situation au Sahel
La détérioration de la situation politique et sécuritaire dans la région, en particulier en Libye, les défis sécuritaires et politiques durables au Mali, et les attaques terroristes récurrentes à travers la région, en particulier celles menées par Boko Haram au Nigeria, ont été les principaux points relevés par la représentante onusienne. Après la présentation du rapport de la nouvelle représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, Mme Hiroute Guebre Sellassie, les membres du Conseil de sécurité ont considéré que le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, le manque de capacités et d'infrastructures, et le chômage élevé étaient autant de défis structurels pour les pays du Sahel, qui comptent au moins 20 millions de personnes menacées par l'insécurité alimentaire et près de 5 millions d'enfants par la malnutrition aiguë. La représentante onusienne n'a donc pas caché son inquiétude de la détérioration de la situation politique et sécuritaire dans cette région, en affirmant que "pendant la courte période, depuis que j'occupe ce poste, j'ai été frappée par la détérioration de la situation politique et sécuritaire dans la région, en particulier en Libye, par les défis sécuritaires et politiques durables au Mali, et par les attaques terroristes récurrentes à travers la région, en particulier, celles menées par Boko Haram au Nigeria". En présentant un bilan annuel de la mise en œuvre de la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel, Mme Hiroute Guebre Sellassié a estimé qu'il était impératif de renforcer la coordination de toutes les parties prenantes pour assurer le succès de cette stratégie intégrée qui avait été présentée en juin 2013 par son prédécesseur, Romano Prodi, et qui est axée sur trois domaines prioritaires et interdépendants : gouvernance, sécurité et résilience. Elle a notamment mis en garde que la situation humanitaire demeurait "extrêmement fragile" dans la région en 2014, avec au moins 20 millions de personnes menacées par l'insécurité alimentaire et près de 5 millions d'enfants exposés à des risques de malnutrition aiguë. Elle a souligné que les taux élevés de chômage des jeunes au Sahel "ne font que renforcer l'attrait exercé par les idéologies violentes", tout en ajoutant que la mise en œuvre de la stratégie intégrée exigeait à la fois la volonté politique des gouvernements de la région sahélienne et des profonds changements sur les plans politique, économique et social. La représentante de Ban Ki-moon a noté que la multiplication des actes terroristes par Boko Haram dans le centre et le nord du Nigeria constitue, désormais, une menace pour le Cameroun, le Niger et le Tchad. Elle a précisé que le conflit et l'effondrement des institutions de l'Etat en République centrafricaine ont exacerbé les risques de connivence entre les groupes terroristes basés au Sahel, au Nigéria et dans la corne de l'Afrique et en Afrique de l'Est. Selon elle, la réalité sur le terrain, c'est que l'Afrique du Nord, de l'Ouest et l'Afrique centrale forment un espace géopolitique contigu où des réponses multidimensionnelles de moyen et long termes à l'ensemble des menaces à la paix et à la sécurité devront être mises en œuvre de manière collective et coordonnée. Donnant son avis sur la situation au Sahel, l'ambassadeur des Etats-Unis a estimé que pour répondre de manière efficace aux défis importants de la région, il convenait de mettre en place des solutions régionales et inclure tous les acteurs concernés, notamment, les organisations régionales, la société civile et les ONG. Le représentant de la Russie a noté les liens étroits et complexes qui existent entre gouvernance, sécurité et résilience dans les pays de la région du Sahel, qui demeurent confrontés à de nombreuses menaces. "Il incombe aux pays de la région du Sahel eux-mêmes", a-t-il affirmé, d'assurer la réalisation des priorités établies par la stratégie intégrée des Nations unies. Enfin, il s'est inquiété de constater que le chaos en Libye continuait de déborder bien au-delà des frontières du pays. Nom Adresse email