La guerre est déclaré par l'extrême droite française aux supporters algériens, et la manipulation bat son plein où de folles rumeurs circulent sur le net pour dénoncer un vandalisme présumé des Algériens, que seuls les extrémistes semblent voir. En effet, une rumeur faisant état d'une église incendiée à Lyon a fait le tour de la toile, une intox distillée par un groupuscule d'extrême droite. Certes, des débordements ont eu lieu dans plusieurs régions de France, mais rien d'aussi spectaculaire comme le prétendent les partisans du Front National. A Barbès, 18e arrondissement parisien, connu pour être le fief des supporters des Verts, près d'un millier d'entre eux ont fêté la victoire des Fennecs dans une ambiance festive, sans aucune violence. D'ailleurs aucun incident n'a été signalé. Sur l'avenue des Champs-Elysées, des centaines de supporters ont été au rendez-vous pour célébrer cette éclatante victoire de l'équipe nationale algérienne, et mis à part une circulation quelque peu perturbée, aucun incident n'a eu lieu. En tous cas, autour de Paris, la police a recensé des feux de poubelles mais sans pour autant entendre parler d'incidents graves. La manipulation bat son plein, et le Front national n'hésite pas, à travers certains de ses élus, de jeter de l'huile sur le feu et donner à ces incidents minimes une proportion bien supérieure. Lyon et la bataille du FN S'il y a bien une formation politique qui compte tirer profit de la victoire des Algériens au Mondial, c'est bien le Front national. D'ailleurs, la première à dégainer n'est autre que la nièce de Jean Marie Le Pen, à savoir Marion Le Pen, qui veut en faire une affaire politique. "Les incidents autour de la victoire de l'Algérie sont une défaite pour la politique d'intégration menée par l'UMPS", lit-on sur son tweet. D'autres, comme un conseiller municipal du FN à Givors (Rhône), n'hésitent pas à pointer du doigt les médias qui, selon lui, ont volontairement décidé de ne pas communiquer sur les incidents survenus et faire taire les débordements des supporters algériens. "Consignes dans les rédactions pour ce matin : politique de l'autruche sur la victoire de l'Algérie", lit-on encore sur son tweet. Le bloc identitaire ne lâche pas Ces accusations portées à tort contre les supporters algériens ne sont pas fortuites et quelque part ne surprennent personne puisque, rappelons-le, l'organisation de l'extrême droite proche du Front national, à savoir le Bloc identitaire, s'en est violement pris aux supporters algériens. Cette organisation pourtant «dissoute» est déjà sortie de sa réserve, le 12 juin passé, à travers un communiqué pour faire la propagande de ses idées xénophobes et racistes. La cible, il ne faut pas aller la chercher très loin, il s'agit de la communauté algérienne de France, en prétextant des incidents graves qui pourrait survenir les jours des matches des Fennecs. Ce groupuscule xénophobe a en effet lancé une campagne de sensibilisation et d'affichage pour faire interdire toute forme d'allégresse de la part des supporters algériens de Paris, supporters des Fennecs. C. M. Nom Adresse email