C'est en marge de la sortie de la promotion d'officiers de Police judiciaire, à l'Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale (ESGN) des Issers, que le colonel Badaoui Guir, chef de département de la télématique, a fait des démonstrations, en temps réel, sur la sécurisation du territoire, notamment les frontières et le Grand-Alger. Tout est relié au Runitel (réseau unifié téléphonique), un programme lancé il y a quelques années seulement et qui atteint un haut niveau en termes de fonctionnalités. Devant le patron de la GN, le général-major Ahmed Bousteïla, des ministres, des officiers supérieurs de la GN et des journalistes, M. Guir a annoncé le lancement du logiciel dédié au rapprochement criminel (Visua-Links). Un logiciel jusqu'ici utilisé par les services du FBI. Au fait, Visual-Links vise à intégrer plusieurs bases de données de différents formats et emplacements et effectuer des analyses et des rapprochements judiciaires. Ce système contient des bases de données, les personnes recherchées, le système de la Police judiciaire et les téléphones. Dans le même sens, M. Guir a aussi fait une démonstration de l'application de gestion automatique de la bureautique brigade (Agabb). L'occasion était une opportunité pour dévoiler le système de la télésurveillance et qui permet un maillage sécuritaire maximal à travers les 1 737 unités. Support autonome et exclusif de la GN, ce système intègre 3 856 caméras de surveillance, dont 873 unités à Alger, 269 à Oran, 589 à Sétif et 341 à Annaba. Ces caméras ont une portée de 3 à 10 km, selon les reliefs et la visibilité. Mais pas seulement, puisque la GN développera, bientôt, la télésurveillance par moyen héliportée, avec un relais air-sol et une portée de 80 km entre l'hélicoptère et la station de contrôle. Ce système touchera le Grand-Sud, avec les trois commandements régionaux de Tamanrasset, de Ouargla et de Béchar. Ici même, le commandement de la GN a développé la surveillance en temps réel de ses troupes via la géolocalisation. Y compris les unités des GGF qui seront hautement surveillées afin de protéger des frontières plus que jamais menacées. Autre projet finalisé : Intranet. Ce projet touche, désormais, toutes les unités de base, avec un relais dépassant les 8 000 km de fibre optique et un haut débit de connexion. Du coup, le système AFIS-II est hautement exploité pour identifier les personnes et les véhicules recherchés, en sus de la réduction du temps d'identification qui passe de 90 à 15 secondes seulement. Ces évolutions mettent en avant la plateforme e-gendarmerie tant au plan opérationnel que formation, comble le déficit en moyens de collecte, d'acheminement, d'analyse et de traitement de l'information, mais aussi modernise et automatise les moyens de sécurité publique de la GN et la gestion de l'information. Mieux, le système AFIS-II se voit doté de 302 stations fixes connectées à Intranet et 460 appareils biométriques mobiles alimentation et consultation, en temps réel, par les unités de base. Ce qui permet, grâce au SIG mobile, de localiser les lieux (adresses, rues, numéros de téléphone, itinéraires, etc.) liés à des événements, des enquêtes ou des services. En dernier lieu, M. Guir a développé le système d'appel d'urgence 10 55 installé aux 48 groupements territoriaux. Depuis son lancement en février 2011, pas moins de 4 670 500 appels ont été reçus à ce numéro qui a permis, par ailleurs, aux enquêteurs de résoudre près de 2 000 affaires en flagrant délit. Pour revenir à la sortie des trois promotions à l'ESGN, il s'agit de 124 officiers de la 17e promotion du cours d'état-major, dont 4 officiers femmes et des officiers étrangers de la Palestine, de la Rasd, de la Mauritanie et du Niger. 127 officiers, dont 7 filles, ont bénéficié d'une autre formation de la 45e promotion du cours de perfectionnement, alors que 263 officiers de la 46e promotion ont également bénéficié de la formation fondamentale, dont 28 filles et des officiers de la Mauritanie et de la Rasd. Cette promotion a été baptisée au nom du chahid, le commandant Bougueri Boualem, natif de la région d'Ammal (Boumerdès), tombé au champ d'honneur en 1957 à Médéa. F. B. Nom Adresse email