Alors que la date limite du 22 juillet approche, jour de clôture des inscriptions aux élections, seulement 70 000 Tunisiens se sont fait inscrire jusque-là sur les listes d'électeurs, a déclaré à la presse le président de l'ISIE, Chafik Sarsar, qui trouve ce nombre "très faible". Cela présage déjà d'un fort taux d'abstention aux prochaines échéances électorales. Chafik Sarsar écarte l'éventualité d'une prorogation des délais d'inscription des nouveaux électeurs, fixés du 23 juin au 22 juillet 2014. L'Instance supérieure indépendante pour les élections a pris des mesures supplémentaires pour améliorer le rendement de ses équipes mobiles, a fait savoir Sarsar tout en appelant les médias et la société civile à contribuer à la sensibilisation des citoyens à l'impératif de s'inscrire sur les listes d'électeurs."S'abstenir de voter aux prochaines électorales permettra aux ennemis de la Tunisie de bloquer le processus de transition démocratique et par conséquent, de mener le pays vers une situation de désordre et de tension", a souligné le président de l'Association tunisienne de droit constitutionnel (ATDC), Farhat Horchani. "Plusieurs parties s'emploient à compromettre le processus démocratique", a-t-il averti samedi au Kef, lors d'une conférence sur la loi électorale et la démocratie locale, appelant à la participation massive aux élections législatives et présidentielle qui devront, a-t-il dit, offrir les garanties nécessaires pour la stabilité du pays. Horchani a exhorté les médias et les composantes de la société civile à fournir plus d'effort en vue de sensibiliser les citoyens, notamment, en milieu rural, à l'importance de s'inscrire sur les listes des électeurs, regrettant le manque d'engouement de ces derniers. De son côté, l'association Jasmin Tunisie liberté et démocratie (JTLD) a dénoncé le manque de moyens alloués aux IRIE (Instances régionales indépendantes pour les élections) à l'étranger et les mauvaises conditions d'inscription des Tunisiens dans la circonscription France 2, malgré les délais très courts. "A part le dysfonctionnement de l'application dédiée aux inscriptions au consulat les dix premiers jours, aucune communication sur ces inscriptions n'a été faite, et nous réalisons, par nos actions sur le terrain, que la majorité des Tunisiens résidant à Toulouse ne sont pas au courant de ces modalités", précise l'association qui a fait savoir que la liste des Tunisiens inscrits en 2011 demeure irrécupérable et ne peut donc pas être exploitée. L'association n'a pas manqué d'affirmer dans un communiqué que la motivation et la disponibilité des membres de l'association JTLD et de la société civile à Toulouse se heurtent au manque d'anticipation de l'IRIE, de moyens financiers et à la très mauvaise organisation autour de ce rendez-vous crucial, et ce, malgré les aides financières dont dispose l'Instance supérieure indépendante pour les élections. I. O. Nom Adresse email