Le centre régional d'enfouissement technique des ordures ménagères (CET) de Corso (Boumerdès), a été encore une fois fermé avant-hier par la population. Des centaines de camions remplis d'ordures ménagères en provenance des wilayas d'Alger et Boumerdès ont été refoulés par des citoyens en colère. Les protestataires, dont la plupart sont issus de haï Draâ Zmam, n'arrivent plus à supporter les odeurs nauséabondes qui se dégagent chaque jour de ce site devenu opérationnel il y a à peine six mois. Les citoyens affirment que les autorités locales et le ministère de l'Environnement n'ont pas tenu leurs promesses pour installer les équipements nécessaires qui manquent encore sur les lieux. "On nous a promis que cette structure ne dégage pas d'odeurs et qu'elle n'a pas d'impact sur la santé de la population et de l'environnement, il n'en est rien, nous continuons à vivre un véritable calvaire", affirment les citoyens dont la localité est pourtant distante de plus de 3 km du CET. Selon des habitants, le site est mal équipé et mal géré puisque de nombreuses installations tombent souvent en panne. "Ce n'est ni plus ni moins qu'une décharge géante", précise un citoyen. Récemment, le wali de Boumerdès avait affirmé qu'un incinérateur a été commandé de l'étranger pour être installé sur le site. Le chef de l'exécutif avait également affirmé que de nombreuses mesures ont été prises pour améliorer le fonctionnement de ce centre. Pour rappel, le CET de Corso, qui s'étend sur plus de 60 hectares, est destiné à couvrir les communes de Boumerdès, Corso, Tidjelabine, Boudouaou, Boudouaou El-Bahri et Ouled Hadadj, ainsi plusieurs communes de la région Est de la capitale. Il est doté d'une capacité de traitement de 6 millions de m3 de déchets, équivalant aux rejets d'une population globale de 150 000 âmes. Un autre CET similaire devait être construit à Reghaïa, mais ce projet est à l'arrêt suite aux nombreuses manifestations organisées contre le projet par la population de Réghaïa. Nom Adresse email