Premier chapitre : "L'enfant qui changera ma destinée..." Résumé : Zaher attend plusieurs jours avant de retourner chez ses beaux-parents. Zina est heureuse de sa visite. En fait, elle l'attendait. Guemra l'invite à rester dîner mais il refuse. Il prétexte être épuisé. Avant qu'ils ne partent, elle lui demande de prendre soin de Zina. Ils ne tardent pas à partir. En fait, il lui réserve une surprise. Ils ne rentrent pas à la maison... - Mais où va-t-on ? l'interroge Zina. - On va dans un hôtel chic. Je prévoyais de louer un bungalow, mais il n'y aura personne pour te préparer un bon dîner ! - Mais tu es fou ! Tu veux gaspiller en une nuit tout l'argent gagné en plusieurs jours ! s'écrie-t-elle. C'est de la folie ! - Non, c'est une prise de conscience ! On va vivre un peu, se permettre de sortir dans des endroits où tout le monde va ! Manger ce qu'on veut... Je veux te gâter ! Tu ne m'en empêcheras pas ! J'œuvrerais pour que tu sois la femme la plus heureuse sur Terre ! Zina le regarde et tente de comprendre son changement. - Si c'est parce que mon père t'a aidé en te donnant cette voiture, saches que tu devras rembourser une bonne partie, dit-elle. Je ne veux pas qu'on abuse de sa gentillesse ! Tu lui réuniras une partie de ce qu'elle vaut, et s'il prend l'argent, allah ibarek, s'il nous le rend, allah ibarek ! Je veux lui prouver qu'on sait être reconnaissants ! - T'inquiète pas, j'y ai aussi pensé, réplique Zaher. Cela prendra du temps mais je le rembourserais ! Maintenant plus de rides sur ton front, ordonne-t-il. Un sourire, s'il te plaît ! On va passer une soirée inoubliable ! - Zaher, tu aurais pu me prévenir ! Aller dans un hôtel et resto chic dans cette tenue d'intérieur ? réplique-t-elle. Je ne serais pas à l'aise ! J'aurais l'air de quoi dans leur hôtel ? Je ne veux pas qu'on me regarde avec mépris ! - Arrête ! Tu dis n'importe quoi ! Tu es belle et en plus, il y a une surprise pour toi dans la chambre ! Et il n'exagérait pas. Zina découvre qu'il avait déjà loué une chambre. Quand ils s'y rendent, elle trouve des paquets sur le lit. Comme une enfant, elle s'empresse d'aller les ouvrir et elle ne peut retenir ses cris de joie. Zaher lui a offert une belle robe blanche à petites fleurs rouges, des sandales, et en plus d'un joli sac, un flacon de parfum coûteux. - C'est trop, lui reproche-t-elle. Tu n'aurais pas dû ! Je ne suis plus une enfant ! - Je voulais voir tes yeux briller comme... maintenant, dit Zaher. Va te préparer ! On descend dîner au restaurant. J'ai réservé une table ! Allez, dépêche-toi... Zina ne traîne pas dans la salle de bains. Elle s'est vite changée. Dans le sac à main, elle trouve une petite boîte de maquillage. Elle ne l'utilise pas. Elle enfile les sandales et sort de la salle de bains. - Une reine, s'écrie son mari. Tu es si belle... Allons-y ! Ils se regardent dans la glace du hall du restaurant. Zina trouve qu'ils font un beau couple. Son mari grand brun est très charmant. Il a un regard ténébreux pareil à un puits sans fond où elle aimait se perdre. Pour la première fois depuis qu'ils étaient mariés, un sentiment était né entre eux. Elle sent qu'il l'aimait. Elle croise son regard plein d'admiration. Elle se sait belle. Elle a un visage aux traits réguliers, des yeux de couleur marron et la peau blanche. Elle est de taille moyenne. Mais sa mère l'avait gâtée durant son séjour. Elle a gagné quelques rondeurs qui ne gâchent en rien sa silhouette. Elle se rend compte que si son bébé n'était pas mort-né, elle aurait été une femme comblée. - Non, souris ! lui murmure-t-il. Une nouvelle vie commence pour nous ! Zina voudrait y croire. Elle ne prête pas attention à la beauté du restaurant, à la belle vaisselle et à la musique douce où se noyaient les discussions. Elle n'a d'yeux que pour son mari. Son regard est plein de promesses. Après tout ce qu'ils ont perdu et les moments durs traversés, la vie semble lui sourire. Tout lui paraît possible. En fait, depuis quelques jours, elle n'a cessé de penser à sa proposition. Cela lui plairait d'adopter un enfant. Cependant, elle hésite à aborder le sujet. Est-ce vraiment le bon moment ? (À suivre) A. K. Nom Adresse email
