Les membres des familles des six victimes algériennes seront convoqués à partir de demain, pour effectuer des tests ADN de référence afin d'identifier les cadavres. Quinze experts de l'Institut national de la criminologie et de la criminalistique de la Gendarmerie nationale (INCC-GN) de Bouchaoui (Alger) sont, depuis jeudi matin, à pied d'œuvre sur la scène du crash de l'avion d'Air Algérie au Mali. Composée de spécialistes en empreintes digitales, de biologistes, de techniciens en identification et de spécialistes de scènes de crime, cette délégation est chargée de l'identification de cadavres (post-mortem) et de l'investigation sur la scène de l'accident. Selon notre source, ces experts sont scindés en deux groupes de travail et participeront à la reconstitution de la scène du crash aux côtés des autres experts étrangers dépêchés au Mali. Ayant un capital expérience inestimable, ces experts sont déjà intervenus lors du crash de l'avion à Oum El-Bouaghi, de l'attentat terroriste de Tiguentourine, de l'Ecole supérieure de la GN des Issers et de l'Académie militaire de Cherchell. L'intervention des experts de l'INCC-GN, tous issus du département d'identification des victimes des catastrophes, se veut une assurance pour les familles qui attendent le rapatriement des dépouilles mortelles à partir du Mali. Il faut dire que ces experts travaillent, en étroite collaboration et à longueur d'année, avec l'Institut français de la criminalistique, notamment dans le cadre des échanges d'informations. Leur intervention au Mali aux côtés des experts français s'inscrit en droite ligne de l'immersion des spécialistes des deux pays. Installée sur le lieu du crash, cette délégation, conduite par un colonel de l'INCC-GN, a bénéficié des moyens adéquats mis à la disposition par le Mali aux enquêteurs. Pour sa part, l'ONU a mis à la disposition des enquêteurs algériens un hélicoptère pour leur faciliter les déplacements et survoler la zone du crash dans le cadre de la reconstitution de la scène de l'écrasement de l'avion. Formés aux standards internationaux en termes de recherches et d'investigations et répondant aux normes et aux protocoles d'Interpol en matière d'identification des cadavres lors des crash d'avions et de sinistres majeurs, ces experts ont déjà commencé les recherches. Contacté par nos soins, le lieutenant-colonel, Abdelhamid Kerroud, a affirmé que "la priorité de nos experts est d'identifier les victimes algériennes. Ceci dit, ils contribueront à l'identification des autres corps, et ce, en utilisant, pour la première fois, un nouveau procédé d'identification des cadavres. D'où leur efficacité dans ce domaine". Selon notre interlocuteur, les membres des familles des six victimes algériennes seront convoqués, à partir de demain (dimanche), par les groupements de wilaya de la GN pour effectuer des tests ADN de référence, en collaboration avec la justice. L'envoi de cette équipe de l'INCC-GN intervient après que l'Algérie eut finalisé avec le Mali et la France un accord tripartite concernant l'analyse des enregistreurs (boîtes noires) du vol AH 5017 et des débris de l'avion de la compagnie espagnole SwiftAir affrété par Air Algérie qui s'est crashé, jeudi 24 juillet dernier, alors qu'il assurait la liaison Ouagadougou-Alger. F B Nom Adresse email