Les habitants du village Aftis, dans la commune de Boudjellil, ne décolèrent toujours pas. En effet, après avoir procédé à la fermeture du siège de leur mairie depuis lundi passé, les manifestants ont investi la rue et procédé, dans la foulée, à la fermeture à la circulation de la RN26, reliant la wilaya de Béjaïa à Alger, via Bouira, au niveau de Tazmalt. La voie ferrée n'a pas été épargnée, non plus, puisqu'elle a été coupée au niveau d'Allaghan. Les manifestants en furie contre les pouvoirs publics ont barricadé par divers objets la RN26 et la voie ferrée. Une action de rue, qui a provoqué des bouchons monstres sur la route nationale en cette période estivale caniculaire. Ce qui n'a pas manqué, en conséquence, de causer des désagréments aux automobilistes. Ces derniers ont été contraints de faire des détours par des chemins de montagne parfois très sinueux pour rejoindre leur destination. La radicalisation de l'action de protestation sociale de ces villageois est "due à la sourde d'oreille des autorités locales" face aux revendications, maintes fois réitérées par les manifestants, mais jamais prises en charge. Pour rappel, les habitants du village Aftis, qui ont fermé le siège de leur APC depuis lundi passé, réclament "l'amélioration du cadre de vie de leur cité". Ils revendiquent "le bitumage de la route menant vers leur village, l'éclairage public, l'assainissement, une maison de jeunes, un stade de foot, le raccordement des foyers au réseau de gaz de ville, une meilleure distribution de l'eau potable..." Des doléances maintes fois faites, selon certains manifestants, auprès des autorités locales. En vain. Par ailleurs, les habitants d'Adrar Oufarmou, qui ont fermé la RN24 reliant Béjaïa à Tizi Ouzou, via Azeffoun, ont accordé un délai de cinq jours aux autorités locales. Ainsi, dès mercredi, si les revendications ne sont pas prises en considération, ils reviendront à la charge de manière spectaculaire. Ils exigent le raccordement de leur village au gaz naturel, l'ouverture de lignes de transport qui ne s'arrêtent pas à Aamriou, mais à la Porte Sarrasine et au Boulevard Amirouche, et de mettre un terme à la perturbation de l'alimentation en eau potable. Nom Adresse email