Confiscation, spoliation sont les termes utilisés par l'ONU, les USA, la France et la Grande-Bretagne ainsi que l'Egypte. Unanimement, la communauté internationale a dénoncé avec force véhémence la récente décision israélienne de spolier 400 ha de terres palestiniennes proches de la colonie de Gva'ot, dans les environs de Bethléem, dans la Cisjordanie, en représailles à l'enlèvement suivi du meurtre de trois adolescents israéliens en juin dans le secteur. L'armée israélienne l'a annoncé dans un communiqué, précisant que les parties concernées avaient 45 jours pour faire appel. Confiscation, spoliation sont les termes utilisés par l'ONU, les USA, la France et la Grande-Bretagne ainsi que l'Egypte, pour décrire cette première annonce du genre rendue publique depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 8 juillet, en exhortant Israël à revenir sur sa décision et en mettant en exergue ses incidences contre-productives sur les efforts d'une solution de paix négociée au conflit avec les Palestiniens. Ban ki-Moon très inquiet Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré lundi très inquiet de la décision d'Israël, en rappelant que, pour les Nations unies, la colonisation est illégale au regard des lois internationales, et fait obstacle à une solution à deux Etats pour régler le problème israélo-palestinien. Son porte-parole indique que saisir une aussi large superficie de terrain risque d'ouvrir la voie à la poursuite de la colonisation, avant de demander à Israël de tenir compte des appels de la communauté internationale et à s'abstenir de toute activité de colonisation et à respecter ses engagements internationaux. Les Etats-Unis, alliés traditionnels d'Israël, ont quant à eux exhorté lundi Israël à annuler sa décision, arguant que cette annonce (...) est contre-productive au regard de l'objectif fixé par Israël de parvenir à une solution négociée à deux Etats avec les Palestiniens. "Nous enjoignons le gouvernement israélien à annuler cette décision", a affirmé un responsable du département d'Etat, ajoutant : "Nous avons clairement fait part depuis longtemps de notre opposition à la poursuite de l'activité de colonisation par Israël." La France a condamné lundi l'annonce des autorités israéliennes de spolier les 400 ha de terres en Cisjordanie occupée et les a appelées à revenir sur leur décision, selon le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. Israël, obstacle pour la paix L'Egypte a dénoncé, lundi, le projet d'Israël, y voyant une décision illégale qui rendra encore plus difficile le règlement du conflit israélo-palestinien. "Ce n'est pas une décision positive. Elle contrevient aux lois internationales et aura un impact négatif sur le processus de paix", a déclaré le ministère des Affaires étrangères au Caire. Dans son communiqué, le ministère égyptien estime que la décision d'Israël représente un obstacle dans les négociations de paix. Des responsables palestiniens ont dénoncé un nouvel affront israélien, tandis qu'Amnesty International appelait Israël à cesser une fois pour toutes de confisquer des terres en Cisjordanie. Pour Amnesty International, il semble que l'annonce de dimanche représente le principal accaparement de terres en territoires palestiniens occupés depuis 1980. Il s'agirait d'une confiscation de terres "sans précédent" par son ampleur depuis les années 1980, s'est alarmée l'organisation anti-colonisation "La paix maintenant". A. R./Agences Nom Adresse email