Docteur Lahlou Hamid, un des premiers médecins algériens post-indépendance, vient de décéder, à Boudouaou, à l'âge de 80 ans. Connu pour son humilité et son dévouement, le docteur Lahlou a participé, durant sa carrière, à la formation de centaines de médecins algériens. Fils d'un cheminot et originaire d'Ighzer Amokrane (Béjaïa), il s'est installé en 1964 à Boudouaou dans une modeste maison qu'il transforma en cabinet pour entamer un immense travail de prévention contre les maladies qui faisaient rage, à cette époque, dans tout le pays. Lahlou, accompagné de quelques infirmiers volontaires, va sillonner toute la région, notamment les localités montagneuses, les douars et les rares écoles qui existaient, pour soigner les citoyens et leur prodiguer les consignes contre les maladies. Le nom de Lahlou est encore gravé dans les mémoires de ces milliers de citoyens de la région de Boudouaou, qui lui ont rendu l'année dernière un vibrant hommage lors d'une cérémonie organisée à la salle des fêtes de Boudouaou. Surpris par ce geste de reconnaissance venu de simples citoyens, il avait du mal à retenir ses larmes. Un an après, Dr Lahlou rendit l'âme à Alger suite à une longue maladie. Une foule nombreuse à assisté à ses obsèques qui ont lieu au cimetière de Sidi Mhamed de l'ex-Alma. C'est le deuxième médecin de famille qui disparaît, après Smaïl Naït Ouabbas, un autre médecin de Boudouaou, lui aussi dévoué et très affectionné par la population. M. T. Nom Adresse email