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Ali Benflis dévoile son "Livre blanc sur la fraude"
Des preuves accablantes
Publié dans Liberté le 01 - 10 - 2014

Dans son Livre blanc sur la fraude, le candidat malheureux, Ali Benflis, s'échine à décortiquer le côté frauduleux du dernier scrutin. Ainsi, sa direction de campagne met à nu, à cette occasion, de véritables aberrations qui, chez nous, relèvent, en réalité, de la routine électorale la plus banale.
Dans ce recueil de 178 pages, rédigé en français et en arabe, il y a effectivement des informations et des faits précis. Certains éléments sont même étayés par des annexes on ne peut plus explicites telles que des correspondances ou encore des procès-verbaux de bureaux de vote mettant en cause la partialité de l'administration. Assurément, il s'agit-là d'un véritable acte d'accusation. S'il n'y a aucun doute sur la véracité de ce qui y est rapporté, on ne connaît pas encore la destination réelle de ce document et à quel public (ou juridiction) il s'adresse. Dans la préface, il est indiqué, toutefois, que "si ce Livre blanc ne devait avoir qu'un seul but, ce serait de lancer un appel pour que la fraude soit extirpée de notre système politique".
Un vaste programme puisqu'il y est clairement reconnu aussi que la fraude est devenue "systémique". Pour rappel, non seulement l'ancien chef du gouvernement de Bouteflika a fait partie du décorum des dernières joutes, mais il a également joué le rôle prééminent du "jeune premier", un "outsider" prêt à en découdre. Il s'est prêté ainsi aux apparences d'un suffrage qu'il considère aujourd'hui comme truqué. Pourtant, mieux qu'un Algérien lambda, Ali Benflis connaissait fatalement ce rituel bien réglé. Faut-il rappeler à ce sujet que la majorité des inscrits sur les listes électorales n'a pas "fauté" ce
17 avril et a résolu, partiellement, le problème de la fraude en s'abstenant tout simplement de participer à une mascarade annoncée. Quoi qu'il en soit, face à cette caractéristique du régime algérien passé maître dans les pratiques de manipulation et de mystification en tous genres, la direction de campagne d'Ali Benflis a jugé utile d'adjoindre les mises en garde préalables de leur candidat contre la fraude. C'est donc en connaissance de cause, que Benflis s'est lancé dans la bataille. Et c'est a posteriori qu'il vient, nous affirmer, aujourd'hui, avec moult détails, que la verbosité et l'agitation de la campagne électorale n'ont servi finalement qu'à formaliser une décision souterraine, le résultat vraisemblablement de tractations en haut lieu. Exit la volonté populaire.
De toute manière, l'élection d'un président de la République gravement malade aura choqué non seulement les citoyens algériens mais aussi les observateurs du monde entier dont certains, notons-le, se sont lâchés pour commenter, à qui mieux mieux, cette avancée démocratique digne d'une République...algérienne. Quant aux soutiens étrangers que le candidat du régime n'a cessé de chercher, ce Livre blanc sur la fraude revient sur notamment "l'exploitation tendancieuse" de la visite du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, que n'a pas manqué, d'ailleurs, de dénoncer aussi bien la presse nationale que l'ambassade US à Alger. Il y a aussi ce fait unique dans les annales lorsque le président candidat s'est plaint en direct à la télévision au chef de la diplomatie espagnole accusant son rival quant à ses prétendus appels à l'insurrection. Un "chantage à l'instabilité" sinon au terrorisme qui aura horrifié nombre d'Algériens qui ne comprennent toujours pas qu'"Abdelkader El-Mali" ait pu avoir recours à des puissances étrangères pour se maintenir, coûte que coûte, au pouvoir. Ce livre décrit ainsi les différents processus mis en œuvre pour favoriser le Président candidat. Il dresse, à cet effet, la liste des meetings perturbés et/ou annulés par son équipe de campagne souvent qualifiée de "Cirque Amar" en référence à Amar Ghoul, Amar Saâdani et Amara Benyounès. Ces derniers, on se souvient, ont été vertement chahutés ici et là. Même le directeur de campagne, l'actuel Premier ministre Abdelmalek Sellal ou encore Ahmed Ouyahia, actuel directeur de cabinet de Bouteflika ont eu, chacun, leur quart d'heure de frayeurs. Le témoignage de Benflis fait ressortir, entre autres, l'excès de zèle des nouvelles télévisions privées qui, au lieu de faire accroire à l'illusion démocratique, ont poussé leur acharnement en versant dans l'insulte gratuite de tous les opposants au
4e mandat. La panique, qui s'était emparée du clan présidentiel face à la contestation, semble ne pas être étrangère au branle-bas de combat qu'a largement constaté l'opinion nationale médusée. Au lieu de traiter l'information de manière professionnelle, ces médias s'en sont pris, il est vrai, de manière éhontée à Benflis leur tête de Turc privilégiée. Aussi, le principal mérite de ce livre blanc d'Ali Benflis réside dans le fait que, pour une fois, un candidat aura tenu parole. Et pour un homme politique, c'est déjà un bon début.


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