L'Association algérienne des distributeurs pharmaceutiques (Adpha) que préside Dilmi Bouras Abdelkader s'élève contre les "pratiques condamnables" de certains fournisseurs de produits pharmaceutiques. Alors que la réglementation applicable au prix de référence des médicaments est conçue pour permettre aux différents acteurs d'adapter leur dispositif commercial et logistique, certains fournisseurs continuent, selon l'Adpha, "à ignorer allègrement" les nouveaux prix de référence, continuant d'établir leurs factures de vente sur la base d'anciens prix. L'association estime qu'au-delà des motifs strictement financiers qui dictent ce genre de comportements, les distributeurs grossistes se retrouvent chaque fois acculés à devoir réagir avec beaucoup de retard pour assumer leurs obligations vis-à-vis de leur clientèle. Elle explique que les fournisseurs imposent des délais très courts pour réceptionner les produits portant les anciens tarifs de référence. Cette situation, ajoute-t-elle, met les distributeurs et les pharmaciens d'officine face à une forme de "pression intolérable" et peut, quelquefois, "perturber sévèrement" le fonctionnement quotidien de leurs entreprises et les programmes de travail habituels de leurs personnels. Des fournisseurs concernés, l'Adpha attend qu'ils s'en tiennent à "la bonne interprétation" de la réglementation, à savoir que la période de transition réglementaire de trois mois s'applique, non pas à la porte de leur service commercial, mais au niveau du client final. Et elle les invite à procéder à la facturation sur la base des nouveaux tarifs de référence, aussitôt ceux-ci promulgués par l'autorité publique compétente et non pas au bout des trois mois de la période de transition. Y. S.