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les policiers réclament Le départ du DGSN
Bouteflika va-t-il lâcher Hamel ?
Publié dans Liberté le 18 - 10 - 2014

A priori, le pouvoir est disposé à lâcher du lest concernant la mise en place d'une organisation syndicale. Mais le sort qu'il réserverait au DGSN paraît hautement problématique eu égard à ses implications politiques.
Il aura fallu toute la diplomatie de certains officiers pour convaincre les policiers récalcitrants à lever le camp, jeudi dernier, devant la présidence de la République où ils tenaient un rassemblement deux jours durant. Certains policiers se sont montrés intransigeants au point même de susciter quelques tensions avec leurs collègues décidés de rejoindre leurs postes.
C'est que les assurances de la veille d'Abdelmalek Sellal, qui a rencontré les représentants des policiers, n'ont visiblement pas eu l'effet escompté sur l'ensemble des contestataires. Mercredi soir, au plus fort de la mobilisation des policiers qui ont pris d'assaut le siège de la Présidence, Abdelmalek Sellal s'est engagé à prendre en charge douze des dix-neuf revendications soulevées par les policiers. Soit l'essentiel des revendications à l'aspect socioéconomique. Mais il n'a pas répondu sur deux revendications qui sont à forte connotation politique : le départ du DGSN, Abdelghani Hamel, et la mise en place d'un syndicat.
Dès lors, d'aucuns ne manquent de s'interroger si ces deux revendications ne risquent pas de faire désordre en haut lieu et si elles ne vont pas constituer la pierre d'achoppement sur laquelle va immanquablement buter la réunion de demain. A priori, le pouvoir est disposé à lâcher du lest concernant la mise en place d'une organisation syndicale. "Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, ne s'oppose pas à la création d'un syndicat de police. De ce fait, nous engagerons les procédures nécessaires et examinerons les textes et modalités de sa création en vue d'une meilleure prise en charge des revendications des agents de police", a déclaré, mercredi dernier, à la presse, le directeur des ressources humaines au ministère de l'Intérieur, Abdelhalim Merabti.
Il reste qu'au-delà de l'effet d'annonce, probablement pour éteindre le feu qui couve au sein du corps de la police, il est pour le moins inconcevable que les autorités, qui refusent à d'autres segments de la société de s'organiser en syndicats — le nouveau code du travail est édifiant à ce sujet, tout comme la loi sur le mouvement associatif —, concèdent cette demande à un corps si sensible. À moins qu'il ne s'agisse de trouver quelque parade pour la mise en place d'un syndicat-maison. "Si l'on était dans un état de droit, le syndicat se serait imposé de lui-même. Mais on assiste à une militarisation des institutions et la DGSN n'échappe pas à la règle. Le pouvoir veut que la composante de toute la chaîne de commandement sécuritaire soit militaire. Le pouvoir a d'autres intérêts à défendre. (...) Le pouvoir va essayer de jouer la manipulation car il considère la création d'un syndicat comme une menace pour ses intérêts", estime
Khaled Ziari, ancien officier supérieur de la police. Et qu'en sera-t-il alors du départ d'Abdelghani Hamel, que l'on dit proche du président de la République ? Bouteflika va-t-il le lâcher pour ramener la sérénité dans un corps sur lequel le régime s'appuie pour le contrôle de la société ? N'y
a-t-il pas risque de montrer un fléchissement face à la pression, ce qui ne manquera pas d'encourager d'autres corps à la contestation ? Quelles conséquences sur les équilibres du pouvoir dont on sait qu'ils sont basés sur des critères régionaux et de connivence ? Son maintien ne risque pas d'exacerber davantage la crise, avec ce que cela suppose comme risques sur la sécurité publique ? C'est parce que cette demande est problématique pour le pouvoir que l'on se demande quel artifice il va trouver pour ménager la chèvre et le chou : satisfaire les policiers et maintenir les équilibres au pouvoir. Une équation presque impossible.
Mais, quel que soit le sort qui sera réservé à Abdelghani Hamel, toute décision le concernant ne manquerait pas de provoquer des soubresauts au sein du sérail.


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