En améliorant son cadre fiscal, l'Egypte a réussi à garantir d'importants investissements dans son amont pétrolier en réussissant à attribuer six blocs sur les huit offerts, alors même que le gouvernement égyptien doit encore des milliards de dollars aux producteurs. Le dernier appel d'offres de l'Egypte pour l'exploration pétrolière et gazière a cristallisé l'envie de ses voisins du fait que les compagnies pétrolières internationales (IOCs) ont sauté sur les blocs offerts par l'Egypte, alors que les investissements étrangers dans l'amont pétrolier dans les autres pays d'Afrique du Nord stagnent. Cette semaine, les compagnies pétrolières internationales ont continué de s'octroyer plus de blocs en Egypte, offerts lors d'un appel d'offres lancé le 31 décembre 2013, alors que le pays était plongé dans des troubles politiques et les difficultés économiques. Total, BP et l'Emirati Dana Gas étaient les dernières compagnies à signer pour les permis d'exploration, encouragés par la réforme des prix du gaz, l'amélioration des finances publiques et la stabilité politique. "Les résultats de l'appel d'offres indiquent la confiance dans l'amont gazier égyptien", explique Justin Dargin, expert de l'énergie au Moyen-Orient à l'Université d'Oxford, qui ajoute que le vif intérêt est "fondamentalement une question de prix". La clé du succès de l'appel d'offres lancé par l'Egypte est une révision de la politique des prix qui limitait auparavant la rémunération des producteurs de gaz à $ 2,65 par million de BTU que les compagnies considéraient trop bas. Sharif Ismaïl, le ministre du Pétrole s'est engagé, l'année passée, à augmenter le prix payé aux producteurs pour compenser la hausse des coûts de développement, un changement qui a augmenté l'intérêt pour les projets en "offshore" en particulier. Finalement, sur huit blocs offerts, l'Egypte a réussi à en placer six ! Qu'en est-il de l'appel d'offres lancé par le gouvernement algérien ? Un cadre fiscal non attractif, des termes contractuels inacceptables et des conditions opératoires difficiles ont éloigné les compagnies pétrolières internationales du domaine minier algérien. (Extraits de la revue MEES)