Résumé : Farès apprend à Nora que Achour était décédé et que ses enfants la cherchaient pour le partage des biens. La jeune femme est sidérée. Elle avait imaginé toutes les éventualités sauf le décès de son mari. Devrait-elle s'en réjouir ? Maintenant elle était libre de partir ou de rester... Elle demeure muette de stupéfaction. Farès est embarrassé : -Je suis désolé Nora... Tu es sous le choc de cette révélation, et je crois que je ferais mieux de revenir plus tard... -Non ! Reste ! Elle avait pu enfin prononcer quelque chose. Farès venait de lui apprendre qu'elle n'avait plus rien à craindre ni de Achour ni de la police... Elle était libre... Libre de rester ou de rentrer. Les enfants de son mari la cherchaient pour une question d'héritage... Elle ne voulait rien d'eux... Elle va se désister et tout abandonner, pour recommencer une nouvelle vie sans avoir à se rappeler ce mauvais passage qu'elle venait de vivre. Puis, elle repense au bébé qu'elle venait de perdre. Malgré sa peine, elle comprend que la providence avait peut-être tranché pour elle afin qu'elle puisse enfin prendre son destin en main. Farès la regardait. Il ne voulait pas trop la perturber mais, apparemment, la nouvelle du décès de son mari ne l'avait pas trop affectée. Enfin, elle revint vers lui pour lui annoncer : -Bien sûr c'est Mme Robert qui t'a donné ces informations. -Pas seulement. Lorsqu'on t'avait transportée à l'hôpital, la police était venue enquêter, et le commissaire s'était déplacé jusqu'à la pension, pour poser certaines questions. Nous étions en train de dîner, et tous les pensionnaires étaient présents. -Donc ils sont tous au courant de l'accident et de toute ma situation... -Oui... Mais sois certaine qu'ils compatissent avec toi et t'assurent tous de leur sympathie. -Et Mme Claude ? -La pauvre... Elle était dans tous ses états, et n'avait cessé d'appeler à la pension, puis à l'hôpital pour avoir de tes nouvelles... Elle voulait même se déplacer... C'est Marguerite qui l'en avait empêchée... Je devrais passer la voir pour la rassurer sur ton état... Nora soupire : -Je crois que j'ai eu beaucoup de chance en arrivant dans cette ville. Je ne regrette pas de vous avoir tous rencontrés. -Et maintenant que comptes-tu faire ? -Je n'en sais rien Farès... Peut-être rentrer définitivement au pays... -Dans ta famille ? Elle hausse les épaules : -Si on veut encore de moi... Ma mère n'aimerait sûrement pas me voir revenir au bercail. Je vais devoir louer un appartement et reprendre l'enseignement. -Pourquoi ne restes-tu pas avec nous ? Je... Je voulais... Je voulais discuter avec toi sur un sujet un peu... Un peu sensible... Mais je crois que les circonstances actuelles ne le permettent pas encore... -Quel sujet ? De quoi veux-tu donc parler ? -Heu... Nora... Repose-toi, et rétablis-toi vite...Lorsque tu quitteras l'hôpital, nous pourrions rediscuter de tout ça... Elle tente de se redresser mais la douleur l'en empêche. Alors, elle retombe sur ses oreillers, et demande d'une petite voix : -J'aimerais juste savoir de quoi il s'agit Farès... (À suivre) Y. H.