Résumé : Nora refusera la proposition de mariage de Farès. Le jeune homme, s'il était déçu, n'en sera pas moins heureux de voir sa jeune amie renouer avec son ex-mari. Après son hospitalisation, Nora était rentrée chez Mme Claude et avait contacté Yazid... Elle n'avait plus rien à craindre, mais plutôt tout à espérer. Yazid allait arriver dans une semaine, et elle va le présenter à tous ses amis, notamment à Mme Claude qui avait insisté pour rencontrer le jeune homme. Les retrouvailles furent enfin célébrées dans une ambiance bon enfant. Yazid avait tenu à venir lui-même la chercher. Il ne voulait pas, lui avait-il dit, qu'il y ait d'autres mauvaises surprises, et qu'elle disparaisse encore de sa vie. Maintenant, ils allaient devoir entamer un nouveau tournant. Il voulait fêter leur remariage comme il se doit, et lui proposa de rentrer au pays dans les meilleurs délais. Nora sera enchantée d'apprendre que leurs projets commençaient à se réaliser, qu'ils allaient bientôt vivre dans une belle et grande maison, et que Yazid avait déjà pensé à lancer ses propres affaires. Les rêves se concrétisaient enfin. Nora est plus que jamais rassurée sur son avenir, et savait qu'elle allait désormais vivre un amour sans nuage avec cet homme qu'elle n'avait cessé d'aimer et qu'elle aimerait jusqu'à la fin de ses jours. La seule tristesse qui venait parfois brouiller sa joie, c'est le fait que ses parents l'abandonnent à son sort. Depuis le jour où elle s'était enfouie, après avoir contacté sa mère, elle n'avait plus de leurs nouvelles. Personne n'avait plus cherché après elle. Après son accident, et faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Mme Claude avait tenté de les joindre, mais elle se heurte à un mur d'incompréhension et de fuite en avant. Leurs répliques avaient été d'une telle fermeté et d'une telle froideur que la brave femme s'était sentie frustrée. -A quoi penses-tu ? Nora sursaute. Yazid était assis près d'elle. Ils avaient pris le train très tôt le matin pour arriver à Paris et prendre le prochain vol pour Alger. Elle soupire et lui sourit : -Je ne sais trop quoi te dire... Tous ces évènements qui nous arrivent comme ça... Il sourit : -La vie nous sert de leçons continuellement... Autant en profiter pour savoir que rien n'est obtenu sans efforts. Elle hoche la tête : -Oui... Mais je t'assure que ce mariage avec Achour m'a fait détester et la vie et les gens...Je me méfiais de tout le monde.... -Heu... Dis-moi... Ce jeune homme... Je veux parler du Marocain... -Farès ? -Oui... Farès était aussi épris de toi si je ne me trompe... Elle rit : -En serais-tu jaloux, Yazid. Il prend un air offusqué : -Bien sûr... Je ne permettrais plus jamais à personne de t'approcher... Je t'enfermerais à double tour au fond d'un vieux château s'il le faut... Elle rit et l'interrompt en levant la main : -Assez... Assez. Pas de chichi... Je ne suis pas la fille facile qui suivra le premier venu. Tu me connais bien pourtant. -Oui... Mais peut-être pas assez pour comprendre que tu étais ma raison de vivre... Un jour, je saurais peut-être surmonter toutes mes craintes et mes mauvais moments...Tu ne pourras jamais imaginer le calvaire que j'ai vécu loin de toi... -Toi non plus, tu ne pourras jamais imaginer le mien... Un jour tu sauras aussi que, malgré tout, tu n'as jamais quitté mes pensées, tout en sachant que j'ai frôlé la folie, et que seule la pensée de te revoir un jour m'a aidé à surmonter toutes mes épreuves. Emu, Yazid lui entoure les épaules de son bras et elle se laisse aller contre lui, alors que le train filait à toute allure. Fin Y. H.