Après le discours de Bouteflika, avant-hier soir, annonçant une grâce présidentielle au profit de 5 000 prisonniers, nombreux ceux qui avaient espoir que les détenus du mouvement citoyen étaient concernés par cette amnistie, se remémorant les conditions dans lesquelles la première vague des détenus a été libéré un certain 5 août 2002, après près de cinq mois de détention préventive. C'est ainsi que la population de Tizi Ouzou, notamment les parents et amis des détenus, était accrochée, hier, aux éventuelles nouvelles qui émaneraient de la maison d'arrêt de Tizi Ouzou et qui concerneraient la libération des détenus du mouvement citoyen. De nombreux délégués attendaient au quartier des Genêts, à l'affût d'une quelconque information qui concernerait la libération tant attendue. Des sit-in hebdomadaires se tiennent chaque dimanche devant le tribunal correctionnel de Tizi Ouzou et d'autres actions d'envergure nationale seront menées à Alger à partir du 10 décembre prochain, après la marche nationale vers le siège de l'ONU, en attendant le sit-in avec enchaînement des délégués devant la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, le jour de l'Aïd, pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle des détenus. Les prisonniers, otages politiques, ont entamé une grève de la faim illimitée, affirment leurs parents qui ont eu à les rencontrer, hier, à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, durant la visite hebdomadaire. La grève de la faim se poursuivrait jusqu'à leur libération inconditionnelle, nous informent les mêmes sources. Notons enfin que la conseillère politique de l'ambassadrice des USA en Algérie s'était longuement entretenue avec le collectif des avocats ainsi qu'avec des délégués du mouvement citoyen. K.S