Le coup d'envoi de la 12e édition de la Coupe d'Europe des nations a été donné, hier, à Porto. Comme il est de coutume à l'Euro, c'est le pays organisateur, le Portugal, qui a ouvert le bal face à l'équipe de la Grèce au stade Dragon de Porto. En revanche, pour la première fois de l'histoire de cette compétition européenne, le pays organisateur s'incline en match d'ouverture. La sélection portugaise avec ses stars, donnée pourtant parmi les favorites de ce tournoi, s'est fait renverser lors de son premier match face à des Grecs survoltés. Les hommes de l'entraîneur Otto Rehagel, qui créèrent ainsi la première colossale surprise de l'Euro 2004, se sont mis en évidence dès le début de la partie. Profitant de la pression qui pesait sur les épaules des Portugais, les Grecs tentent leurs chances d'emblée et parviennent, dès la 6', à ouvrir la marque par l'intermédiaire de l'attaquant Caragouni. D'un tir très puissant, le sociétaire de l'Inter de Milan signe donc le premier but du tournoi. Face à des Portugais complètement à côté de leur sujet, durant le premier quart d'heure de jeu, les Grecs continuèrent leur mainmise sur le jeu. Grâce notamment à une agressivité très précieuse en matière de récupération de balle et une bonne vivacité en attaque, Charistea a failli aggraver la marque deux minutes seulement après le premier but. Le réveil sonna ensuite pour le Portugal qui ne trouva le chemin de la surface adverse qu'à la 18'. Cependant, en dépit de quelques tentatives portugaises signées Figo ou encore Pauleta, les Grecs rejoignent les vestiaires avec l'avantage du score. Après la pause-citron, les Portugais attaquent les premiers, mais le réalisme était encore une fois en faveur des Bleus qui enfoncent le clou à la 51' sur penalty, suite à une faute de Ronaldo sur Seitaridis, tiré et marqué par Basinas. Les minutes deviennent alors terribles pour Déco et les siens qui multiplient les tentatives en fin de match, sous les sifflets des supporters, et parviennent quand même à réduire la marque à la 90+3' par Ronaldo. Un but qui vient trop tard pour les Portugais, puisque le match finit sous l'emprise des Grecs. Bonne opération pour les hommes Rehagel. M. B.