Plusieurs centaines de personnes ont pris part au sit-in organisé par le RCD devant le tribunal d'Azazga, en signe de solidarité avec les deux accusés dans la mort de Hakim Allouache, convoqués dans le cadre de l'instruction. Ce sit-in, auquel ont pris part de nombreux citoyens, étudiants, femmes, militants et cadres du RCD, dont Mme Sadi, le vice-président Djamel Fardjellah et Mouloud Lounaouci, a été suivi d'une imposante marche dans la ville d'Azazga au cours de laquelle, la foule scandait des slogans pour exiger “la libération des innocents” et la vérité sur cet assassinat qui, à leurs yeux, disculpera sans doute les deux prévenus qui croupissent en prison depuis déjà deux mois avec comme chef d'inculpation : incendie volontaire ayant entraîné mort d'homme. Mouloud Lounaouci, qui a animé un point de presse, hier, en fin de journée, à Tizi Ouzou, a beaucoup insisté sur le caractère de cette instruction qui s'achemine, selon lui, vers un procès politique. Pour ce nouveau président du bureau régional du RCD, de nombreuses anomalies ont été déjà constatées dans le déroulement de cette instruction. La reconstitution des faits s'est déroulée en pleine journée alors qu'en réalité, les faits se sont produits à une heure avancée de la nuit. Le refus de la justice d'entendre les témoins à décharge, ainsi que la destruction partielle du local incendié avant la reconstitution des faits sont des éléments laissant comprendre, selon le Dr Lounaouci, la volonté du pouvoir à condamner coûte que coûte ces deux prévenus. “Ce procès s'inscrit dans la démarche du pouvoir visant à faire payer aux citoyens leur opposition et surtout à mettre au pas toute la société”, a expliqué ce cadre du RCD. Pour mettre fin à toutes ces manœuvres qui mettent en danger la démocratie en Algérie, Lounaouci a déclaré que le RCD est prêt à la rencontre de tous ceux qui se réclament du courant démocratique dans l'objectif de s'organiser autour de la défense des libertés. S. L.