La France est favorable à une “présence internationale” dans la bande de Gaza qui serait un élément de la réussite d'un retrait israélien, mais il est trop tôt pour parler d'une “force”, a déclaré hier à Amman le chef de la diplomatie française Michel Barnier. “Nous avons toujours pensé qu'une présence internationale, sous une forme ou sous une autre, pouvait être une garantie, une assurance, un élément de la réussite de cette première étape (que doit constituer un retrait israélien) et nous restons dans cet état d'esprit et avec cette disponibilité”, a déclaré M. Barnier au cours d'une conférence de presse avec son homologue jordanien Marwan Moasher. “S'agissant d'une présence militaire, d'une force internationale, il est trop tôt pour dire les choses”, a précisé le ministre français. La veille, au Caire, M. Barnier avait “marqué la disponibilité (de la France) pour participer, le moment venu, y compris à travers une présence internationale dont la configuration reste à déterminer” à la réussite d'un retrait israélien de Gaza. La visite de M. Barnier, lundi en Egypte et mardi en Jordanie, intervient alors que le Caire tente d'obtenir un soutien international à une initiative égyptienne pour le maintien de la sécurité dans la bande de Gaza à la suite d'un retrait israélien, dont le début doit commencer en mars 2004. Son homologue égyptien, Ahmed Maher, a déclaré lundi que l'Egypte avait “besoin d'un rôle français et d'un rôle européen” après ce retrait. Le chef de la diplomatie jordanienne, Marwan Moasher, a été plus prudent hier à Amman en soulignant que la Jordanie “attendrait les résultats des discussions en cours actuellement entre l'Egypte, Israël et les Palestiniens” avant de s'engager à son tour dans la formation de la police palestinienne et la maintien de la sécurité dans les territoires évacués. “Nous attendons le résultat des discussions en cours actuellement entre l'Egypte, Israël et l'Autorité palestinienne pour être sûrs que les conditions vont nous permettre de participer à cela”, a déclaré Marwan Moasher. “Les Palestiniens nous l'ont demandé, comme ils l'ont d'ailleurs demandé aux Egyptiens”, a-t-il souligné faisant référence à l'éventuelle prise en charge de la formation de la police palestinienne. “Nous devons être sûrs que le retrait (israélien) sera un retrait global et fera partie d'un accord global et que nous aurons un cessez-le-feu pour mettre un terme à la violence et à l'instabilité”, a poursuivi M. Moasher. R. I./ A.