La formation dirigée par Mme Hanoune met en garde contre les dangers d'“ivoirisation qui s'approchent de la nation”. Le Parti des travailleurs considère la condamnation du directeur du Matin, Mohamed Benchicou, à deux ans de prison ferme comme une forme de représailles politiques de la part de l'Etat algérien. “Sans partager les positions de Benchicou et la ligne éditoriale de son journal et par-delà les tenants et les aboutissants de l'affaire des bons de caisse”, le secrétariat politique du PT “réprouve son incarcération et considère qu'aussi répréhensible que soit l'acte qu'il a pu commettre du point de vue de la loi sur les opérations de change, il ne saurait être plus grave que la gigantesque escroquerie de A. Khalifa qui lui, a détourné des deniers publics avec des complicités avérées, sans que pour autant la justice ne s'autosaisisse en temps et en heure”. “Cette politique de deux poids-deux mesures et la concomitance des procès légitiment la thèse des représailles politiques”, ajoute-t-il. Le PT plaide aussi bien pour la libération de M. Benchicou que pour celle de Ghoul Hafnaoui, le correspondant de Djazaïr News à Djelfa, estimant qu' “aucun journaliste ne doit être incarcéré pour diffamation même lorsqu'elle est établie par la justice”. Le Parti des travailleurs s'élève, par ailleurs, contre les projets de réforme du système de retraite et de l'assurance maladie. Il accuse le gouvernement de vouloir, en réalité, “introduire la privatisation du système de protection sociale pour lui substituer des assurances privées et des fonds de pension pouvant servir dans la spéculation financière”. Il rejette le “prétexte du déficit infondé” et interpelle l'Etat afin de “s'acquitter de ses créances envers la caisse de retraite”, relevant que “la lutte contre le travail au noir et le programme du gouvernement, prévoyant la création de deux millions d'emplois, devraient générer au moins deux millions de nouveaux cotisants en faveur des deux caisses”. En définitive, la formation dirigée par Louisa Hanoune conclut à une volonté de l'Etat de détourner l'attention sur les véritables enjeux, notamment les “dangers énormes et imminents d'ivoirisation qui s'approchent de la nation algérienne en relation avec les choix économiques, politiques et militaires qui sont imposés à notre pays par les centres de décision internationaux…” L. B.