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L'Irak en toile de fond
Sommet de l'Otan
Publié dans Liberté le 28 - 06 - 2004

Le rendez-vous d'Istanbul sera dominé par la question irakienne, qui polarisera l'attention des participants appelés à cautionner l'accord autorisant l'assistance de l'alliance à l'Irak.
Sept nouveaux pays membres de l'Otan participent aujourd'hui et demain à Istanbul (Turquie) à leur premier sommet de l'Alliance-Atlantique. L'Otan confirme ainsi sa propension à grossir sans cesse, devenant au fur et à mesure de son élargissement, l'organisation militaire du monde unipolaire que mettent en place les Etats-Unis. L'Otan, aux yeux de ceux qui la courtisent, est un club incontournable qui, non seulement, garantit le parapluie américain, mais facilite encore mieux l'arrivée d'investisseurs et de cercles d'affaires. Ce n'est pas sans raison si les pays européens de l'ex-pacte de Varsovie se sont plus réjouis de leur affiliation à l'Otan que de leur adhésion à l'Union européenne, par ailleurs superbement boudée lors du renouvellement des parlementaires de Strasbourg. Les trois Etats baltes (Estonie, Lituanie et Lettonie), ainsi que la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie sont dans l'Otan depuis avril, portant à 26 le nombre de pays membres. D'ores et déjà, d'autres pays, notamment des Balkans, frappent à la porte de l'organisation. La Croatie voudrait l'intégrer au plus tard en 2007, tout comme l'Albanie et la Macédoine. En ce qui concerne l'Ukraine, le président Koutchma participe au sommet d'Istanbul, mais, il n'est pas encore question d'une adhésion, souhaitée à terme par Kiev. Washington ne veut pas contrarier Moscou. Le président russe, irrité par le déferlement de l'Otan le long de ses frontières européennes et même dans ses profondeurs stratégiques de l'Asie centrale, vient de blanchir Bush sur les motifs de sa guerre en Irak, avec l'arrière-pensée de freiner la boulimie de l'Otan. Au moment où le président américain est pris à partie, même chez lui, pour mensonges sur les raisons de l'invasion de Bagdad, Poutine déclare avoir été informé par ses services de menaces d'attentats commandités par Saddam en personne contre les Etats-Unis et qu'il avait alerté son homologue américain sur ce sujet. Cela dit, c'est toute l'Europe centrale qui veut se mettre sous l'aile des Etats-Unis. À travers l'Otan, Bush peut tailler dans la croupière européenne et remettre en place les vieilles nations européennes, la France notamment, qui n'arrête pas de lui contester son unilatéralisme. Londres joue dans cette optique un rôle déterminant. Allié inébranlable de Washington sur tous les fronts, Blair profitera du sommet de l'Otan pour réaffirmer la solidité de la relation transatlantique, pilier de la politique du Royaume-Uni. Une forte relation euro- atlantique est la clef du succès dans la lutte contre des menaces communes et dissuade ceux qui voudraient nuire à l'Occident, explique le ministre britannique de la Défense, Geoff Hoon, dans le dernier numéro de la publication spécialisée Jane's Defence Weekly. Le sommet de l'Otan, ajoute-t-il, est l'occasion de se fixer d'autres objectifs. Au premier rang de ceux-ci figure la prolifération des Armes de destruction massive (ADM) que les groupes terroristes internationaux cherchent à acquérir. L'Otan, pour les Britanniques, doit être prête “à se déployer à l'étranger” pour agir contre la menace terroriste. Bush n'en pense pas moins. L'engagement de l'Otan en Irak, une option rejetée par Paris et Berlin, sera contournée. Des éléments du Corps allié de réaction rapide de l'Otan, basé en Allemagne et placé sous le commandement du général britannique Richard Dannatt, seront transférés à Bagdad et, pour ménager la susceptibilité de Paris et de Berlin, cette force, temporairement extraite de l'Otan, sera qualifiée de force internationale. “Je ne m'attends pas à ce que davantage de troupes de l'Otan soient proposées ; c'est une attente irréaliste”, a reconnu Bush en concluant le sommet du G8 début juin à Sea Island (Etats-Unis). Il a, en revanche, suggéré que l'Otan aide à entraîner les forces de sécurité irakiennes. Le secrétaire général de l'organisation, Scheffer, a laissé la porte ouverte en disant que si le gouvernement irakien décidait de demander l'assistance de l'Otan, l'Alliance ne va certainement pas claquer la porte au nez à ce gouvernement intérimaire, qui est pleinement légitime. Il n'y a pas que les pays de l'ex-Europe communiste qui sont emballés par l'Otan.
D. B.
Sauvegarder les apparences
Tiraillée, l'Otan va s'efforcer de redorer son blason lors d'un sommet lundi et mardi sous haute sécurité à Istanbul, où règne la psychose d'attentats terroristes avant l'arrivée de Bush. L'Organisation atlantique est d'ores et déjà assurée du SMIG en ce qui concerne la question de l'Irak.
L'Otan sera partie prenante mais de façon non officielle. Des contingents des forces d'intervention rapides de l'Otan seront acheminés à Bagdad sous le label de forces internationales et sous commandement britannique. Bush a pu se mettre d'accord avec les européens, notamment Chirac et Shroeder, lors du sommet Etats-Unis–Ue, qui s'est déroulé en Irlande juste avant de rejoindre Istanbul. Bush a dit espérer qu'un accord sur l'entraînement des forces armées irakiennes par des spécialistes de l'Otan sera trouvé, même s'il n'attend pas de ses alliés en place en Irak qu'ils fournissent plus de troupes. Le président américain s'est, par ailleurs, entretenu à Ankara avec les responsables turcs pour essayer d'obtenir d'eux plus de coopération dans la gestion de l'Irak post-Saddam.
À quelques jours du transfert de souveraineté en Irak, le 30 juin et à la demande du gouvernement intérimaire de ce pays, les 26 chefs d'Etats et de gouvernements de l'Otan doivent s'entendre sur un rôle minimal et assez modeste pour l'Alliance, mais qui serait politiquement significatif. Les modalités de cette assistance ont fait l'objet d'âpres discussions au siège bruxellois de l'Alliance, avant d'être approuvées en Irlande par le sommet USA-UE. Malgré des réserves sur le rôle de l'Otan en Irak, la France et l'Allemagne ont fait montre de volonté de décrispation, affichant un soutien clair au nouveau gouvernement irakien, qui s'installe sur fond de recrudescence des violences terroristes. En réalité, les Américains ont exercé de fortes pressions pour amener l'Otan à endosser des responsabilités envers l'Irak, faisant miroiter les faramineux marchés de la reconstruction de l'Irak. L'autre dossier brûlant pour l'Otan est l'Afghanistan où, le moins que l'on puisse dire, la normalisation ne se déroule pas comme l'indiquait le scénario adopté en Allemagne et dont l'Otan est la pièce maîtresse. Dans ce dossier, l'Otan loue sa crédibilité.
D. B.


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