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Chirac met les points sur les “i”
France-Etats-Unis
Publié dans Liberté le 30 - 06 - 2004

Le patron de l'Elysée ne semble nullement disposé à se laisser marcher sur les pieds par son homologue américain.
Le président français, Jacques Chirac, a salué, hier à Istanbul, la force des liens qui unissent la France et les Etats-Unis mais a rejeté tout lien de subordination, affirmant : “Nous sommes des amis mais pas des serviteurs.” Il existe “une profonde estime et amitié entre nos deux peuples” qui n'est pas altérée par les divergences comme celles apparues sur l'Irak, a dit M. Chirac à la presse à la fin d'une rencontre à nouveau marquée des divergences franco-américaines.
“Nous sommes des amis, nous sommes des alliés, nous ne sommes pas des serviteurs”, a lancé M. Chirac. “Quand nous ne sommes pas d'accord nous le disons. Nous ne le disons pas de façon agressive, mais nous le disons de façon ferme”, a-t-il ajouté en rappelant que “ce fut le cas pour tout ce qui a touché la stratégie américaine pour l'Irak”. Sur ce point, “nous n'avons pas aujourd'hui le sentiment de nous être profondément trompés”, a ajouté Jacques Chirac. Il a, toutefois, affirmé que le président américain George W. Bush avait fait preuve “de beaucoup plus d'ouverture” que par le passé, notamment lors des négociations au Conseil de sécurité de l'Onu pour la résolution 1 546. “Nous avons poursuivi ce dialogue de la façon la plus cordiale à l'occasion de ce sommet” de l'Otan, a ajouté le président français.
La veille, M. Chirac avait vivement dénoncé les propos de M. Bush invitant l'Union européenne à intégrer la Turquie. “Il est non seulement allé trop loin, mais il est allé sur un terrain qui n'est pas le sien”, avait-il dit. Le président américain a réitéré hier que la Turquie “avait sa place dans l'Union européenne”.
Décidément, le courant ne passe pas entre les deux hommes, qui demeurent figés sur leurs précédentes positions sur la question irakienne. L'histoire de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, que George Bush veut accélérer, est apparemment la goutte qui a fait déborder le vase entre Paris et Washington. Jacques Chirac est allé jusqu'à comparer l'intervention du patron de la Maison-Blanche à une ingérence dans les affaires intérieures européennes. Il s'en est même pris vivement à M. Bush pour avoir invité l'Union européenne à intégrer “à terme” la Turquie, une question qui divise profondément les opinions européennes. “Il n'avait aucune vocation à donner une obligation ou une voie quelconque à l'Union européenne. C'est comme si j'expliquais aux Etats-Unis la façon dont ils doivent gérer leurs relations avec le Mexique”, a ajouté le président français.
L'embellie due aux cérémonies de fraternité franco-américaine lors du 60e anniversaire du débarquement en Normandie, début juin, et à l'adoption à l'unanimité d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU sur le transfert du pouvoir en Irak, fut de courte durée. Déjà, au sommet du G8 à Sea Island, aux Etats-Unis, M. Chirac s'était opposé à la stratégie américaine pour l'après-guerre en Irak, rejetant tout rôle actif de l'Otan et excluant de passer par pertes et profits l'ensemble de la dette irakienne de 120 milliards de dollars comme le demande Washington. À Istanbul, les deux hommes ont d'ailleurs paru plutôt froids et distants l'un avec l'autre, du moins lors des évènements ouverts à la presse, ont constaté les photographes. Fait révélateur : M. Chirac comme le chancelier allemand Gerhard Schroeder, les deux opposants les plus fermes à la guerre en Irak, n'avaient pas été mis dans la confidence du transfert avec deux jours d'avance de la souveraineté à l'Irak. C'est en séance publique, à l'ouverture du sommet, que George W. Bush a informé le président français et la majorité de ses alliés.
K. A.


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