La croissance est liée aux recettes pétrolières. Dans un rapport sur les “perspectives économiques en Afrique”, l'Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) se félicite de l'avancée des réformes menées en Algérie dans différents domaines économiques, rapporte l'Aps qui fournit les principales conclusions du document. Selon l'agence officielle, l''Ocde estime, en outre, que les tendances positives de l'économie algérienne sont fortement confortées par la stabilité politique, consolidée par la réélection du président Bouteflika à la tête de l'Etat. “L'Algérie a atteint depuis 2002 un nouveau palier de croissance qui, tout en restant fortement lié aux performances du secteur des hydrocarbures, résulte aussi des efforts de réformes déployés ces dernières années par le gouvernement algérien”, indique le rapport publié dans la capitale française. Le rapport ajoute qu'en Algérie, les “réformes ont été introduites dans les domaines aussi variés que la concurrence, la libération du commerce extérieur et des paiements, la fiscalité, le secteur financier, la gestion des entreprises publiques et la privatisation”. Pour l'Ocde, les réformes engagées par l'Algérie “illustrent le souci des autorités d'améliorer l'environnement des affaires et de susciter une meilleure réactivité du secteur privé”. Outre la croissance potentielle du secteur des hydrocarbures, le rapport relève celle réalisée dans l'agriculture en soulignant que “l'agriculture a vu son poids se consolider ces dernières années”. Dans le même domaine, le rapport montre que les conditions climatiques favorables ont aidé à réaliser ses performances, mais ces dernières “tendent à s'améliorer grâce aux différentes actions engagées dans le cadre du Plan national de développement de l'agriculture (Pnda) soutenues financièrement par le Fonds national de développement et de régulation agricole (Fnrda)”. Pour ce qui est de l'industrie manufacturière, les rédacteurs du rapport indiquent qu'après une période de baisse, ce secteur "connaît à nouveau, depuis deux ans, un regain d'activité avec 2% de croissance de valeur ajoutée en 2001 et 2,9% en 2002. Ces résultats témoignent d'un certain dynamisme du secteur privé algérien”. Ils préconisent en même temps davantage de réformes dans ce domaine. Le rapport signale, par ailleurs, que la valeur ajoutée du Btph a connu, en 2002, sa plus forte croissance (8%) depuis six ans. “La bonne performance de ce secteur s'est confirmée en 2003 avec une croissance estimée à environ 7,5% et devrait s'accélérer en 2004.” À la lumière de ces évolutions sectorielles, le rapport souligne que “l'économie algérienne s'inscrit sur un niveau de croissance à rythme plus élevé qu'auparavant”. Concernant la réduction de moitié de l'indice de l'extrême pauvreté, l'un des huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le rapport montre que les pays du continent qui sont en bonne voie pour réaliser cet objectif sont ceux de l'Afrique du Nord, et en premier lieu, l'Algérie. Le rapport met en exergue les avancées de l'Algérie, notamment dans le domaine des réformes, et le dynamisme du secteur privé, et souligne par ailleurs les défis qui restent a relever en matière de résorption du chômage notamment. “L'Algérie a des performances nettement améliorées et un dynamisme du secteur privé. Mais il faudrait plus d'efforts en termes de réforme du secteur financier, notamment pour promouvoir les petites et moyennes entreprises”, a déclaré à l'APS, M. Jean-Claude Barthélemy, coordinateur du rapport sur l'Afrique et consultant au centre de développement de l'Ocde. Synthèse R. E. avec APS.