Contrairement à ce qui a été annoncé jeudi, la grève des travailleurs de l'Algérienne des eaux (ex-Epeal) se poursuit faute d'accord entre le syndicat et la direction générale de l'entreprise, à l'issue de la réunion qui a eu lieu mercredi. C'est ce qui nous a été déclaré par un membre du syndicat qui a appelé notre rédaction. Plus de 3 400 employés, représentant les wilayas d'Alger, de Tipasa et de Boumerdès, observent un arrêt de travail illimité depuis dimanche dernier. Ils comptent continuer leur mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de leur plate-forme de revendications dont les principaux points sont la révision de la grille des salaires et la permanisation des travailleurs contractuels. Il y a lieu de rappeler que ce mouvement a été déclenché après la remise en cause par la direction de l'entreprise d'un protocole d'accord auquel étaient parvenues les deux parties (syndicat et direction générale) le 10 novembre dernier. La direction de l'entreprise refuse d'appliquer le protocole d'accord contresigné par le directeur général de l'ex-Epeal, l'inspecteur général du ministère des Ressources en eau et de l'Inspecteur du travail de la circonscription territoriale. Selon un membre du syndicat affilié à la Fédération du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH), qui nous a affirmé que le service minimum est assuré, la mise en application de cet accord ferait tache d'huile au sein des EPE de ces secteurs. Du coup, la révision de la situation socioprofessionnelle des travailleurs et la permanisation des 600 vacataires est remise en question, tout comme les pourparlers auxquels avait abouti la journée de protestation du 10 septembre dernier. Signalons qu'une réunion du syndicat de l'entreprise se tiendra aujourd'hui. R. M.