Le Conseil des démocrates musulmans de France (CDMF) a condamné, hier, les propos du président français, Jacques Chirac, qui a affirmé, lors de la traditionnelle cérémonie du 14 Juillet, qu'il ne regrettait pas de s'être précipité pour dénoncer une fausse agression antisémite dont une jeune juive avait prétendu avoir fait l'objet sur la ligne RER D du métro parisien. Les “compatriotes musulmans” de Jacques Chirac trouvent que son discours est décevant et ne correspond pas à l'image de “l'ami chaleureux, fraternel et convivial des Franco-Maghrébins”, affirme le CDMF, dirigé par le Français d'origine algérienne Abderahmane Dahmane. Suite à l'affaire du RER D, odieuse car elle a fait des Franco-Maghrébins des boucs émissaires de l'antisémitisme et de la violence, les regrets généraux et imprécis ne suffisent plus pour les rassurer d'être des citoyens à part entière et égaux, ajoute-t-il. Alors qu'une fois de plus les musulmans de France ont été pris pour cibles et victimes d'amalgame, le CDMF prend acte du peu d'importance que Jacques Chirac a accordé à la composante franco-musulmane de ce pays, traumatisée et bouleversée, alors qu'il n'avait pas hésité, un seul instant, à condamner avec vigueur l'affaire du RER D qui a mis la France en ébullition contre ses compatriotes musulmans.