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Comment traiter avec l'Iran ?
La diplomatie américaine à l'épreuve des réalités du terrain
Publié dans Liberté le 21 - 07 - 2004

Alors que les relations sont très tendues sur le dossier nucléaire ou le terrorisme, les enjeux américains en Irak et en Afghanistan, pays voisins de l'Iran, plaident, à l'inverse, pour un dialogue avec la république islamique…
Les Américains sont toujours très inquiets en ce qui concerne les Iraniens, mais Washington voudrait bien s'enlever cette épine du pied, ne serait-ce que pour avoir les mains plus libres en Irak. D'une façon générale, dans ce dossier, les intérêts de Washington et de Téhéran convergent parfois sur bon nombre d'aspects. Le président Bush vient d'indiquer que Washington examinait la possibilité que Téhéran ait prêté assistance à certains des terroristes des attentats du 11 septembre 2001, traduisant la très forte méfiance qui prévaut à Washington envers le régime iranien, qualifié par lui d'axe du mal. Mais, dans le même temps, le locataire de la Maison-Blanche reste très prudent, affirmant qu'il n'y a pas de preuves formelles et se gardant même d'évoquer de possibles conséquences pour Téhéran, comme il avait l'habitude de le faire auparavant. Le département d'Etat a déclaré, de son côté, que ses inquiétudes envers l'Iran n'avaient toujours pas diminué, qu'il s'agisse de terrorisme, d'armes de destruction massive ou de droits de l'Homme. Son porte-parole, Richard Boucher, est néanmoins resté vague sur la ligne à suivre et a réaffirmé que les Etats-Unis se réservaient la possibilité de parler à l'Iran d'une manière appropriée, dès lors que le président Bush détermine qu'il est dans l'intérêt de l'Amérique de le faire. De l'autre côté, Téhéran est tout aussi ambivalent concernant son attitude à l'égard de Washington. Les Américains sont, par exemple, perplexes par la position iranienne concernant l'influence de chiites iraniens sur ceux de l'Irak. Après leur avoir adressé de sérieuses mises en garde contre toute velléité d'immixtion dans la situation irakienne, les Américains ont fini par admettre que l'attitude iranienne a même été utile. C'est que l'Iran s'est interdit toute initiative pouvant mettre en difficulté les Américains malmenés par les résistances irakiennes. Téhéran a essayé de s'insinuer comme médiateur entre les Américains et l'ayatollah Sadr, dont la milice a donné du fil à retordre aux GI's, mais devant la réprobation des autorités religieuses chiites irakiennes, les ayatollahs iraniens ont dû en faire le deuil et retourner chez eux. Dans le dossier nucléaire, où les Américains dénoncent sans relâche une volonté iranienne de se doter de la bombe atomique, Washington agite sans cesse la menace d'un recours au Conseil de sécurité de l'ONU pour d'éventuelles sanctions, mais s'est aussi souvent replié sur des compromis élaborés par les Européens. Téhéran est également sous la loupe américaine au prétexte qu'il abrite dans son propre territoire des membres du réseau El-Qaïda. Le régime iranien dit avoir neutralisé ces derniers, ce dont Washington souhaiterait avoir des preuves plus tangibles. En fait, pour les Américains, la question des relations avec cette puissance pétrolière, trois fois plus grande et plus peuplée que l'Irak, située au carrefour stratégique du Moyen-Orient, de l'Asie et du Caucase, revient régulièrement dans le débat. Un rapport préparé par l'influent institut, le Council on Foreign Relations, vient de remettre le sujet sur le tapis, conseillant à Washington d'avoir une politique de dialogue actif, plutôt que d'attendre un hypothétique effondrement des ayatollahs. La recommandation est formulée par Zbigniew Brzezinski, qui fut conseiller pour la sécurité nationale du président Jimmy Carter lors de la révolution iranienne. Washington et Téhéran ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980, à la suite de la prise en otage du personnel de l'ambassade américaine, lors de la Révolution islamique ramenée par Khomeiny, après son séjour en France qui l'avait hébergé lorsque Saddam l'avait exclu d'Irak. L'Amérique est, depuis, régulièrement, brocardée comme “le grand Satan” par les ayatollahs et les autorités civiles de Téhéran, tandis que Bush a placé l'Iran dans l'axe du mal, avec la Corée du Nord et l'ancien régime irakien de Saddam Hussein.
D. B.


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