Depuis plusieurs mois, l'Algérie tente vainement d'obtenir des Américains la levée des mesures sécuritaires drastiques imposées dans les ports des Etats-Unis aux navires algériens de transport des hydrocarbures. Ce point est régulièrement exposé par le gouvernement algérien aux responsables américains de passage à Alger, mais sans résultat jusqu'ici, rapporte dans sa dernière livraison l'hebdomadaire Jeune Afrique-L'intelligent. Les dispositions sécuritaires, prises par les Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001, pèsent, en effet, lourdement sur le groupe pétrolier Sonatrach. Le gaz algérien destiné au marché américain est transporté exclusivement par des méthaniers de Hyproc, filiale de la société nationale. Or, tous les navires battant pavillon d'un pays “à risque” (l'Algérie fait partie de ces pays, selon les estimations des Etats-Unis) sont soumis à une longue et coûteuse procédure de contrôle avant d'être autorisés à mouiller dans un port étasunien. L'immobilisation des tankers absorbe largement le surplus produit par la bonne tenue des cours pétroliers, estime-t-on.