Quatre heures, c'est la durée de la visite du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie français, Nicolas Sarkozy, prévue pour mardi prochain à Alger. Selon le communiqué publié sur le site du ministère des Finances français, il sera question, dès l'arrivée de Sarkozy, d'entretien avec le ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou. Un accord sur le partenariat pour le commerce et le développement sera signé. Les deux ministres aborderont notamment la question de la dette. Lors de la précédente visite, Sarkozy avait déclaré qu'“un accord global pourrait être étudié sur l'investissement des entreprises françaises en Algérie”, dans le cadre du traitement de la dette. “L'idée est que la dette peut se transformer en contrat et ces contrats peuvent être des concessions ou des contrats de longue durée”, avait-il expliqué. M. Sarkozy avait alors débloqué les 61 millions d'euros de dette algérienne convertissable en investissements, au point mort depuis un an et demi, ce qui permettra au fabricant de pneus Michelin et à une fromagerie de concrétiser des projets. Il avait annoncé une deuxième tranche de 50 millions d'euros. Le marché de l'Algérie, pays dont les finances sont assez saines, grâce au pétrole, mais où beaucoup reste à construire ou à améliorer (chemin de fer, eau, infrastructures d'énergie, routes, bâtiment) est, en effet, fort désirable. Du coup, le projet d'équipement du métro d'Alger, contrat de 350 millions d'euros, qui intéresse directement la société Alstom sera sûrement sur la table des négociations. Sarkozy, rappelle-t-on, a proposé de passer de 30%, évoqué jusqu'à présent, à 50% la garantie de financement du projet par des prêts français, coup de pouce qui pourrait être décisif, selon des spécialistes du dossier. Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie français sera reçu par le président de la République en audience puis au déjeuner. “Un échange” avec la presse est prévu à l'issue de l'audience. M. R.