C'est sous le thème de la Fonction publique que s'est achevée la dernière conférence de l'université d'été du CLA à l'établissement Omar-Racim à Alger. Selon Redouane Osmane, secrétaire général du Conseil des lycées d'Alger, les débats sur la Fonction publique se font toujours à huis clos en allant jusqu'à les qualifier de “sclérosés”. Pour lui, les discussions sur la Fonction publique se font sans que les principaux concernés ne soient impliqués. “Les temps ont changé, l'ère du parti unique est définitivement révolu et c'est à l'administration d'agir”, a déclaré Osmane en marge de la conférence. Il a estimé que les fonctionnaires sont nombreux — près d'un million et demi tous corps confondus — et ont le droit de participer dans les discussions et les débats qui concernent leur carrière professionnelle. “L'administration centrale doit prendre en considération les revendications des fonctionnaires, notamment le droit de parler et débattre de leur avenir. Nous ne pouvons nous contenter d'un seul interlocuteur”, a déclaré le responsable du Conseil des lycées d'Alger. Et d'ajouter : “Puisque nous ne pouvons pas entretenir des discussions directes avec les responsables du gouvernement, nous passerons par l'opinion publique qui jouera le rôle d'intermédiaire”. À ce propos, M. Osmane a annoncé que plusieurs meetings sont programmés pour le début de l'année afin d'éclairer l'opinion publique sur ce dossier. En ce qui concerne les libertés syndicales, le secrétaire général du Conseil des lycées d'Alger a considéré que c'est le moment d'aller vers le pluralisme syndical. “La société aspire à une plus grande ouverture syndicale et à sa participation dans les grands débats qui touchent la société”. Il a indiqué que le gouvernement doit s'entourer de maximum d'interlocuteurs qui représentent les fonctionnaires afin de débattre des problèmes des travailleurs de ce secteur. “Les débats sur la Fonction publique ne doivent pas être vécus comme un rapport de force mais comme un échange d'idées qui s'appuie sur une réalité afin d'arriver, à la fin, à résoudre les problèmes qui tracassent le fonctionnaire”, conclut-il. N. A.