Dans un appel, suivi d'une pétition, lancé hier à l'ensemble des travailleurs de l'éducation, la coordination du Satef de Tizi Ouzou, convaincue que la question des œuvres sociales constitue une injustice et une atteinte grave à l'encontre des travailleurs de l'éducation, remet encore une fois sur la table la question des œuvres sociales dont la gestion est assurée, selon les membres de ce syndicat, par “une commission fantoche” qui est composée, selon eux, de membres qu'ils qualifient tantôt de “prédateurs” et tantôt de “magouilleurs”, et qu'ils accusent d'ailleurs de graves dérives dans la gestion de l'argent des travailleurs. À travers ce même document, les membres du Satef s'interrogent notamment sur le fait que “plus de 10 milliards de centimes sont versés chaque années dans les fonds des œuvres sociales de Tizi Ouzou, plus de 250 à l'échelle nationale, alors que les travailleurs de l'éducation ne reçoivent en contrepartie que quelques prestations en trompe-l'œil, comme le cartable de la honte, et que le reste se perd dans des circuits qui ne sont accessibles que pour une minorité composée de rentiers pseudo-syndicalistes et quelques privilégiés”. Sur ce constat, la coordination du Satef a réitéré l'exigence de la dissolution de la commission des œuvres sociales de Tizi Ouzou et l'élection, de façon démocratique, des nouveaux représentants des travailleurs dans cette commission, et exige également une nouvelle commission d'enquête de la tutelle qui rendra publics ses résultats à l'issue de l'enquête, contrairement à celle diligentée en mai dernier. Sur ce même registre, des enseignants d'une école d'Aghribs qui se sont présentés à notre bureau ont tenu à dénoncer les agissements des membres de la commission actuelle des œuvres sociales concernant l'octroi de crédits. À la surprise de ces enseignants, des prélèvements ont été effectués durant cinq mois sur leur paie en guise de remboursement d'un crédit dont ils n'ont jamais bénéficié. S. L.