Plusieurs centaines d'étudiantes et étudiants ont assisté, hier, au rassemblement organisé par l'association Nedjma, dans l'enceinte de la faculté de Bouzaréah. Malgré la pluie, les manifestants ont tenu à manifester leur mécontentement par rapport à la situation “catastrophique” de l'université algérienne et à la rentrée universitaire 2004-2005 en particulier. Ils étaient nombreux à témoigner sur leurs conditions de vie et de travail. Selon un responsable de l'association estudiantine, “le déficit est estimé à 50%, en matière de prise en charge pédagogique et sociale des étudiants”. “Il y a des étudiants qui sont toujours sans chambre. Il y a même des étudiantes qui affrontent depuis plusieurs jours le dispositif de sécurité et l'administration, afin d'accéder de force à la cité universitaire de Ben Aknoun”, a-t-il indiqué. Ce dernier a également dénoncé “l'optimisme” affiché par les pouvoirs publics, révélant que cette rentrée “a surpris désagréablement” enseignants et étudiants. Il a en outre fait part des “cités fictives” de Sidi Abdellah et d'Ouled Fayet, précisant qu'elles ne sont toujours pas ouvertes pour accueillir les étudiantes résidant à l'intérieur du pays. Le jeune responsable a promis d'autres actions pour “mobiliser les étudiants autour de leurs problèmes et exiger une prise en charge effective”. Laquelle prise en charge passerait par “un engagement financier de l'état, un enseignement de qualité et la construction de campus et de cités universitaires”. H. A.