L'Algérie devrait recevoir, cette année, un flux d'investissements directs étrangers beaucoup plus important que les années précédentes. Le chef de division de la promotion de l'investissement, du ministère délégué chargé de la Participation et de la Promotion de l'investissement, lors de la conférence sur les investissements Chine-Algérie, organisée par la province du Guangdong, soutient que 4 milliards de dollars d'intention d'investissements directs étrangers sont enregistrés en 2004. En 2003, souligne-t-il, notre pays a reçu 1,2 milliard de dollars, au même niveau que 2001. Un rapport de la Cnuced affirme par contre que l'Algérie était en tête des pays arabes ayant accusé une baisse des investissements directs, tombés dans ce pays de 1,065 milliard de dollars en 2002 à 634 millions de dollars en 2003. Le chef de division de la promotion de l'investissement, du ministère délégué chargé de la Participation et de la Promotion de l'investissement souligne, par ailleurs, que plus de 170 projets de partenariat, estimés en moyenne à 200 millions de dollars par projet, ont été enregistrés au niveau de l'ANDI pour le 1er semestre 2004. Le représentant du ministère délégué chargé de la Participation et de la Promotion de l'investissement, a annoncé aussi que 120 dossiers de partenariat ou de privatisation seront finalisés d'ici à la fin de l'année. Il faut souligner que depuis l'annonce de l'important programme quinquennal de consolidation doté de 50 milliards de dollars, à raison de 10 milliards de dollars par année, les délégations d'hommes d'affaires, encadrées par des plus hautes autorités, n'ont pas cessé de défiler en Algérie. L'Algérie devient par la grâce du pétrole une destination intéressante pour les affaires. Il y eut les Français, puis les Belges, les Allemands sont annoncés pour prochainement et aujourd'hui, ce sont les Chinois de la province du Guangdong, une des plus importantes provinces de Chine. Les Chinois, faut-il le rappeler, sont déjà opérationnels en Algérie, notamment dans le secteur du bâtiment, de l'énergie et tout récemment dans les textiles. Ils sont venus en force, nous dit le ministre délégué chargé de la Participation et de la Promotion de l'investissement, avec des hypothèses qu'ils veulent vérifier. Le ministre entrevoit “de bonnes perspectives”. Et puis, dit-il, tout le monde s'intéresse au marché chinois. Un pays-continent qui, aujourd'hui, est devenu un véritable atelier du monde. Un document de projets de partenariat, couvrant un certain nombre de secteurs, l'énergie, le tourisme, l'agroalimentaire… a été distribué. Mais c'est surtout aux entreprises de nouer des relations d'affaires. Le ministre a encore une fois rappelé que les 1 200 entreprises publiques sont éligibles à la privatisation. En attendant d'éventuels repreneurs qui ne se bousculent pas au portillon, ce type de rencontres peut aider les entreprises algériennes à construire des partenariats. Faut-il encore qu'en parallèle les pouvoirs publics débureaucratisent l'acte d'investir et rendre le climat d'investissement moins pesant. M. R.