Le chef de l'état se départit de son discours réconciliateur pour adopter un ton sans concession à l'endroit des terroristes. “Nous combattrons sans pitié les auteurs de la violence, ceux qui l'encouragent ou ceux qui ne la combattent pas”, a-t-il affirmé, hier, devant les députés. Il a soutenu que la mansuétude de l'état ne profitera qu'à ceux qui reconnaissent qu'ils ont commis des actes innommables envers la nation et qui s'en repentissent avec sincérité. à ce titre, il s'est attelé à clarifier un concept, galvaudé à souhait, mais qui prête encore à équivoque : la réconciliation nationale. Le président Bouteflika a signifié, en substance, que la démarche sous-jacente ne donnera aucune prime au terrorisme. “La réconciliation nationale représente l'un des mécanismes de la stabilité et de la cohésion nationale. Elle rétablira la confiance et la fraternité entre concitoyens”. Il a ajouté que la volonté de l'état de lutter, avec tous ses moyens, contre le terrorisme, “ne s'accommode ni de calculs ni de surenchères”. S. H.