“Le traitement des points de congestion des voies de circulation” a été au centre des débats des journées d'étude visant la promotion des capacités d'Alger en matière d'infrastructures routières organisées, hier, par le ministère des Travaux publics à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj. Le département de Omar Ghoul semble avoir établi un véritable plan d'urgence pour décongestionner les voies de circulation dans la capitale, mais pas seulement celle-ci ; le projet concerne tout le nord du pays. Ceci dit, le retard qu'accuse la capitale en matière d'infrastructures routières est flagrant. Omar Ghoul le dira, d'ailleurs, en soulignant que huit autres trémies y seront construites. Il y aura même, selon lui, la construction d'un nouveau boulevard, parallèle à Hassiba-Ben-Bouali et qui ira jusqu'à la place Maurétania. La rocade sud, Zéralda-Boudouaou, de 70 km, dont les travaux débuteront en 2005 et finiront en fin 2006, viendra, elle aussi, soulager la capitale de la densité du trafic routier au prix de 18 milliards de dinars le coût du projet. D'ailleurs, le parc automobile qui compte aujourd'hui 1 million de véhicules, est appelé à évoluer très rapidement pour atteindre les deux millions en 2009. C'est pour cette raison qu'en 2015, la construction d'une troisième rocade va s'imposer. “Nous ne faisons que rattraper un retard de 20 ans”, affirmera Omar Ghoul, lors d'un point de presse qu'il a animé, hier, à la salle de conférences de l'hôtel Riadh. Pour lui, tout ce qui est en train de se faire aurait dû être réalisé il y a plusieurs années. Même l'autoroute est-ouest qui doit être livrée en 2009 était inscrite dans le schéma directeur de 1975. Depuis 2002, soulignera le ministre des travaux publics, 120 kilomètres ont été réalisés en attendant la livraison des autres 400 kilomètres qui devraient être, d'un grand apport pour la fluidité de la circulation dans la capitale, puis à la livraison de tout le projet, dans tout le nord du pays, 80% du trafic national seront, en fait, absorbés par cette autoroute. “Ce grand effort de rattrapage au niveau national” (16 wilayas), a coûté déjà 30 milliards de dinars au trésor public qui doit encore débourser 35 autres milliards de dinars pour la réalisation d'autres projets inscrits dans le schéma directeur 2002-2020. Pour accélérer les travaux et livrer les ouvrages dans les délais, le ministère des travaux publics a décidé d'instituer l'attestation du respect pour les entreprises qui auront réalisé 5 projets dans les délais et la qualité. La note sera, selon Omar Ghoul, comptabilisée lors des appels d'offres et des soumissions. Cependant, “il n'y aura pas que de l'encouragement”, dira le ministre qui répondait à une question d'un journaliste. “Des entreprises, qui ont manqué à leurs engagements et au cahier des charges, ont été sanctionnées sur le terrain”, a affirmé Omar Ghoul pour qui le problème de la circulation routière est une affaire de tous entre le secteur des transports. S. R.